MATÉRIEL DE MUSIQUE



ACHETER UN AMPLIFICATEUR POUR HOME STUDIO

L'amplification et les écoutes sont les deux éléments constituant la phase finale de votre production musicale en home studio. Une excellente table de mixage ne peut délivrer toute son efficacité, si les éléments en aval ne répondent pas correctement aux signaux délivrés. En premier, l'amplificateur doit délivrer un signal puissant sans avoir à déformer les signaux et ensuite les enceintes doivent les restituer avec la plus grande neutralité possible. Amplificateur et enceinte doivent former avant tout un couple cohérent. Choisir un amplificateur comme des enceintes fait appel à de nombreux paramètres : coût, local, style de production et le goût, qui par son côté subjectif ne facilite pas la tâche.


Ampli Home Studio Yamaha

L'AMPLIFICATION OU COMMENT ÉVITER DE COURIR APRÈS DES CHIFFRES

Vous avez d'un côté les "pros" de la technique, ceux qui jonglent toute la journée avec les problèmes de distorsion harmoniques, d'impédance et de facteur d'amortissement. De l'autre, la majorité des gens, ceux qui ne connaissent de l'amplification que le volume de la chaîne Hi-Fi… non, j'exagère… mais pas tellement !

Pour ces derniers, je vais essayer de communiquer un peu plus d'intérêt vers cette boîte noire, considérée par la plupart de nous comme un maillon appartenant à un ensemble, comme cinquième roue du carrosse, alors que l'amplification est déterminante dans le cheminement final du son.

Très souvent, lorsque nous achetons une chaîne, constitué au minimum, d'un lecteur, d'un amplificateur et d'une paire d'enceinte, nous testons celle-ci à travers plusieurs types d'enceintes, très souvent dans un auditorium à l'acoustique bien éloignée de notre lieu d'écoute personnel.

Face à l'écoute de plusieurs paires d'enceintes, il n'est pas très difficile de relever des différences notables au niveau des timbres et de l'équilibre tonal général, jusqu'à trouver la paire d'enceinte qui correspond le mieux à vos goûts. Mais auriez-vous fait le test d'une même paire d'enceintes avec plusieurs amplis différents ? Là, vous auriez constaté que l'amplificateur apporte une part importante dans le résultat final et dans la nécessité de trouver un bon équilibre entre amplificateur et enceinte.


ACCOUPLONS, ACCOUPLEZ…

Suivant la symbiose de ces deux éléments (ampli/enceintes), le résultat sonore peut aller du pire au meilleur, même sur des éléments qui font référence dans leurs domaines respectifs ! En premier lieu, le choix de l'ampli est déterminé par l'impédance et le rendement des enceintes. Une impédance basse (- de 8 ohms) et un faible rendement demanderont un ampli puissant et apte à délivrer rapidement une grosse quantité de courant. À l'inverse, un amplificateur de 50 watts, armé d'une bonne alimentation, suffira normalement à alimenter des enceintes à bon rendement (+ 90 dB pour 1 watt > à 1 m).


Il y a quelques décennies, l'arrivée du transistor provoqua la fin (provisoire) des amplificateurs à tubes (lampes), lourds, imposants avec leurs transformateurs et leur taux de distorsion harmonique élevé. On remarqua assez rapidement que l'amplification à transistor n'apportait pas la même "chaleur" sonore. Cette notion subjective ne concernait qu'une élite de la production Hi-Fi, de celle qui se vendait à prix d'or. Les studios d'enregistrement, quant à eux, avaient adopté de façon quasi unanime le transistor pour sa capacité à fournir des puissances très élevées et une excellente fiabilité dans le temps.

Deux types de transistor cohabitent et donnent des résultats subjectifs assez différents : les transistors Mos Fets et bipolaires. Pour différencier leur nature, disons que le transistor bipolaire procure une sonorité un peu froide, alors que les Mos Fets ont une sonorité plus chaude, proche du tube, sans toutefois retranscrire parfaitement à l'identique les qualités de ce dernier (la présence et l'image stéréo). Voilà la raison pour laquelle les amplis à lampes n'ont jamais disparu. C'est à l'aube des années 1980, que de nombreux constructeurs construisirent des préamplis, des amplis, des compresseurs et des égaliseurs à tubes destinés avant tout aux studios professionnels (le coût étant trop élevé pour les particuliers).


JE VEUX UN AMPLI DE CLASSE !

Quelle que soit la technologie employée (tube ou transistor), les amplificateurs utilisent différentes classes indiquant le mode de fonctionnement des étages de puissance de sortie de l'appareil. Les classes les plus communes sont les classes A, AB, C, Alpha.

La classe A est considérée comme la plus "musicale". Le courant moyen qui traverse l'étage de sortie reste constant, l'amplificateur consommant en permanence un maximum d'énergie. Il offre de belles basses et des aigus cristallins, tout en éliminant les distorsions dites de "croisement", auditivement très gênantes. L'inconvénient majeur est un dégagement de chaleur assez important, provoqué par sa consommation et son faible rendement. Son prix de vente, encore aujourd'hui onéreux, le destine avant tout aux studios professionnels. La classe B, plus abordable, utilise un courant moyen qui évolue en traversant l'étage de sortie, de manière proportionnelle à la modulation. Le fort rendement électrique possible côtoie des distorsions harmoniques qui dénaturent l'écoute. Le rôle des transistors est partagée entre ceux qui s'occupent des alternances positives et ceux qui s'occupent des alternances négatives du signal.

Pour ne pas perdre les avantages de la classe A, sans renoncer à celle de la classe B, les ingénieurs créèrent la classe A/B. Elle permet à l'amplificateur de fonctionner en classe A jusqu'à un seuil de puissance déterminé (10 à 20 %) et de passer en classe B, lorsque l'amplificateur est sollicité d'avantage.


UN AMPLIFICATEUR… POUR QUOI FAIRE ?

Suivant sa destination, son utilisation (home studio, sonorisation, Hi-Fi), l'amplificateur doit être choisi avec discernement. Dans le domaine de la sonorisation, l'amplificateur doit être fiable (il doit fonctionner longtemps à haut régime), robuste (en cas de choc), compact (pour le transport) et puissant (sonorisation de grands espaces). En studio, l'amplificateur doit se montrer silencieux et fiable (il doit fonctionner pendant de longues périodes et proposer peu ou pas de distorsion harmonique).

Alors que le préampli de chaîne Hi-Fi propose des tas de fonctions utiles (ou superflues), celui d'un home studio doit être sobre et présenter un minimum de fonction : volume, balance, réglage grave/aigu (superflu) et un sélecteur d'entrée. La table de mixage est là pour corriger les signaux entrant dans l'amplificateur (sans oublier les effets : réverbération, compression, etc.), donc inutile au niveau de l'amplificateur. Dans l'absolu, le "home studiste" peut se contenter d'un ampli pourvu seulement d'un potentiomètre de volume. À éviter absolument l'utilisation d'un ampli de sono ou celui d'un ampli pour guitare ou basse en home studio. Vous auriez une bande passante tronquée ou corrigée (non linéaire) et la sonorité d'un matériel d'avant-guerre. Faute de mieux, les amplis Hi-Fi sont préférables, malgré le manque de rendement et de dynamique.

Aujourd'hui, les marques proposant des amplificateurs de qualité destinés aux home studios sont nombreuses : Yamaha, Alesis, Samson, Crown, etc. Une puissance entre 50 et 150 watts est suffisante et n'impose pas de système de ventilation mécanique. Le câblage est également un paramètre à considérer si l'on utilise des longueurs de câbles importants (+ de 10 m).

En utilisant des blocs d'amplifications haut de gamme, vous bénéficiez d'une écoute toujours dynamique respectant au mieux les timbres des instruments. Ces amplis sont vendus uniquement dans les magasins de musique spécialisés, pas en grandes surfaces. Vous devez avoir la possibilité de comparer entre différents modèles, de plusieurs marques.

D'une façon générale, privilégiez la capacité en courant et une alimentation de qualité qui ne s'écroulera pas au moment des crêtes musicales. La bande passante doit être large, bien au-delà de la bande étalon 20/20 000 kHz, pour apporter plus de finesses dans les transitoires. L'amplificateur doit aussi bien se comporter face à des enceintes à l'impédance capricieuse.

Le must est de posséder une implantation des composants interne et de l'alimentation en double, soit deux amplificateurs en mono (un par canal). La possibilité de bridger en mono un amplificateur, vous donne l'opportunité d'acquérir, par la suite, une seconde unité d'amplification. Pour finir, la présence d'un double bornier permet de raccorder plus facilement les enceintes en bi-câblage.

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