MATÉRIEL DE MUSIQUE



LES ENTRÉES SUR UNE CONSOLE DE MIXAGE

Cette page fait suite à : ACHETER UNE CONSOLE DE MIXAGE


Les tables de mixage des années 60/70 n'ont rien à voir avec celles d'aujourd'hui. Les pistes se sont multipliées et le numérique est arrivé. Aujourd'hui, la majorité des consoles possède deux connecteurs femelles par tranche : un jack 6.35 pour les niveaux 'ligne' et une XLR pour les niveaux 'micro'. Toutefois, certains constructeurs proposent des consoles avec un nombre limité d'entrées à double connexion jack/XLR dans le but d'offrir des prix plus attractifs.

Le XLR : il correspond à une norme professionnelle. Le type d'entrée est symétrique et possède généralement un transformateur d'impédance. Les avantages immédiats des entrées XLR sont leur robustesse et leur qualité de contact.

Le jack 6.35 : il est souvent asymétrique, mais il n'est pas impossible de le rencontrer pourvu d'un dispositif symétrique. L'utilisation du jack 6.35 est couramment utilisée sur les consoles de mixage.

Le RCA ou cinch : il ne convient qu'à des branchements asymétriques. Des trois types de branchement, c'est le moins robuste.


LES ENTRÉES XLR SONT-ELLES NÉCESSAIRES ?

Suivant votre utilisation de la console, les connecteurs XLR ne s'imposent pas. Si vos outils de travail se limitent à des claviers et des appareils numériques (séquenceur, échantillonneur, etc.), les entrées jack sont suffisantes. En revanche, dès qu'un microphone pointe le bout de son nez, les entrées XLR sont incontournables, à cause des niveaux d'entrée qui sont nettement inférieurs à ceux des 'lignes'. Si dans la plupart des home studios, on utilise à priori plus de synthés ou de machines numériques que de micros, il n'est pas exclu qu'un jour, vous soyez amené à enregistrer des instruments acoustiques, comme une batterie, un saxophone ou des voix.



LE PATCH, UN OUTIL TRÈS PRATIQUE

Le patchbay (ou jackfield) est un boîtier qui permet d'avoir à portée de main toutes les connexions de votre matériel sans avoir à les brancher ou débrancher lorsqu'un changement de configuration est nécessaire. Son principe est donc de rendre votre installation plus flexible en permettant un accès immédiat vers tous les signaux audio. Il vous évite d'aller fouiller à l'arrière d'une console ou d'un rack, ce qui est rarement pratique quand le local est exigu. La perte de temps et le manque d'efficacité ne sont généralement pas le bienvenu chez un "home studiste" qui se respecte !

Le patchbay est composé de nombreuses prises à embase XLR et jack divisées en canaux. Sur certains modèles, des commutateurs on/off sont présents pour empêcher que le son passe ou ne passe pas quand rien n'est branché en façade. Si un patchbay peut sembler totalement superflu dans un home studio sous-équipé, il devient incontournable lorsque le nombre d'unités augmente.

Par ailleurs, avec des appareils dans lesquels un même amplificateur gère l'entrée ligne et l'entrée micro, le fait d'insérer un jack sur la console coupe souvent l'entrée XLR. Une formule à proscrire, pour celui qui désire conserver en permanence les deux branchements. La présence d'un commutateur d'entrée micro/ligne est donc indispensable. Pensez à vérifier cela en jetant un coup d'œil à la synoptique de la console.


LES ENTRÉES 'LIGNE' STÉRÉO

Quand les embases XLR sont absentes, il arrive parfois que des entrées 'lignes' stéréophoniques soient présentes. Si elles offrent un certain intérêt pour le DJ, pour le musicien, elles serviront essentiellement à brancher des claviers, pour profiter de leurs effets stéréophoniques.


LES SORTIES DE MES APPAREILS SONT EN XLR !

Dans le cas où vous possédez des appareils munis de XLR en sortie, deux solutions se présentent à vous :

  • 1 - L'utilisation d'un câble adaptateur (jack mâle stéréo/XLR femelle).
  • 2 - L'utilisation des entrées micros XLR inutilisées, à condition que les tranches de la console soient pourvues d'un réglage d'atténuation efficace, comme un 'pad' atténuateur, et que les sorties de vos boîtes à effets soient également capables de supporter la faible impédance d'entrée des prises micros XLR.

JE SUIS EN MANQUE !

Si vous possédez plus de sources que de tranches, vous pouvez brancher vos claviers sur les embases XLR de la console et utiliser les commutateurs micro/ligne comme un mini patch. Mais attention, il vous faudra réaliser une adaptation symétrique/asymétrique en utilisant peut-être votre fer à souder !

Pour réaliser cette opération technique, il est nécessaire de 'strapper' le point froid et la masse, soit au niveau de la fiche XLR, soit au niveau du jack. Pour localiser le point chaud, vous devrez vous reporter à la notice de la console. Si par erreur vous inversez le point chaud et le point froid, vous obtiendrez alors une opposition de phase, dont les effets pervers en stéréo sont bien connus. La présence d'un inverseur de phase sur la tranche, symbolisé par le pictogramme d'un 'o' barré (Ø) près du réglage de gain d'entrée, évitera de devoir dessouder.


BRANCHEMENT SYMÉTRIQUE OU ASYMÉTRIQUE ?

Les signaux issus des instruments de musique et des micros sont généralement de niveaux faibles, de l'ordre de quelques millivolts produit dans un environnement électrique le plus souvent perturbé. Ces perturbations se traduisent sous formes d'inductions parasites. Pour s'en protéger, on utilise une liaison symétrique composée de deux fils conducteurs enfermés dans une tresse torsadée. Ce type de liaison possède l'énorme avantage d'annuler l'induction parasite reçue par un conducteur grâce à l'autre conducteur et qui provoque une opposition de phase.

Dans une liaison symétrique, le blindage métallique ne conduit aucun signal. Il est là pour servir d'écran protecteur. En asymétrique, la liaison possède un conducteur enfermé dans un blindage, comme le classique cordon jack/jack reliant votre clavier ou votre guitare à l'amplificateur. Dans ce cas, les ondes parasites reçues par le conducteur et par le blindage ne sont pas les identiques et ne s'annulent pas. Ce type de liaison convient seulement pour des câbles de quelques mètres de longueur, surtout si les impédances sont faibles et les niveaux transmis fort. Dans tous les autres cas, le signal devra être symétrisé en passant par une boîte de direct.

Comme dans le cas d'une liaison symétrique, le blindage ne transmet aucun signal, il est donc possible de l'utiliser pour devenir le pôle négatif d'une ligne reliée à une source d'alimentation. Quant au pôle positif, il sera transmis simultanément par les deux conducteurs du signal audio. À noter une semi-normalisation pour le branchement symétrique des prises XLR qui consiste à souder le blindage sur la patte 1 et la modulation sur les pattes 2 et 3.


L'ALIMENTATION FANTÔME

Il ne faut voir là aucune ressource cachée, mais plutôt une source d'appoint quand des micros sont sous-alimentés. Généralement, un commutateur d'alimentation fantôme par tranche est présent et sert à délivrer 48 volts à des micros de types statiques ou à des boîtes de direct. Pour véhiculer cette tension, le connecteur XLR est préférable au jack symétrique, dont l'insertion risque de créer un court-circuit entre ses points de contact.


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