LES QUESTIONS DU CANDIDE



LES DISCIPLINES MUSICALES : DÉCHIFFRAGE COMPOSITION ARRANGEMENT IMPROVISATION

Sur cette page, vous sont proposés plusieurs tableaux mettant en relation les disciplines musicales et leurs matières. Le but : aiguiller le pianiste (ou claviériste) débutant dans ses choix artistiques.


QUE CONTIENNENT CES TABLEAUX ?

Ils nous indiquent quelles sont les matières susceptibles d'être étudiées en fonction d'une discipline choisie. Ces disciplines sont au nombre de quatre :

  • Le déchiffrage (partition et grille)
  • La composition
  • L’arrangement
  • L’improvisation

QUELS SONT LES CRITÈRES RETENUS POUR CHAQUE DISCIPLINE ?

Le déchiffrage : cette discipline sous-entend la lecture de partitions écrites avec des notes, mais aussi avec des grilles.

La composition : c’est un processus de création « posée ». Cette discipline tient compte de la compétence à savoir transcrire ses idées sur papier.

L’arrangement : son support est la composition. L'arrangement organise des idées écrites ou non écrites en vue de futures orchestrations. Il s’adresse plus particulièrement au musicien travaillant en MAO (musique assistée par ordinateur) et tient compte des dispositions à savoir lire ou pas la musique en clé de sol et de fa.

L’improvisation : c’est un processus de création « brut ». Cette discipline s’adresse au musicien autodidacte ou pas et tient compte de la facilité à savoir lire ou pas les notes de musique.


COMMENT INTERPRÉTER CHAQUE TABLEAU ?

Vous trouverez pour chaque discipline une liste des matières musicales nécessaires à son apprentissage. Celles-ci sont classées par ordre d'importance décroissant et extraites de la liste ci-dessous :

  • L’audition : elle correspond au travail de l’oreille et à la capacité de percevoir des sons justes.
  • Le solfège : il sous-entend la lecture de notes et la théorie musicale (connaissance des principaux signes permettant l’apprentissage d’un instrument). Dans ce cas d’étude, le rythme est considéré comme une matière à part entière.
  • Le rythme : il repose sur la connaissance des figures rythmiques et de leur maîtrise dans un jeu polyrythmique.
  • L’harmonie : il correspond à l’étude des accords et à leur enchaînement (cadence, par exemple).
  • L’écriture : dans ce cas d'étude, c'est la facilité à retranscrire musicalement ses idées sur papier.
  • L’interprétation : manière d’exprimer, de représenter une œuvre écrite ou non écrite.
  • La technique instrumentale : la relation physique à reproduire sur un instrument une œuvre écrite ou non écrite.
  • La culture musicale : connaissance de la musique (œuvres majeures, histoire de la musique, styles, etc.)

Comme vous pouvez le constater, le solfège est la matière prioritaire, la plus importante. Dans cette discipline, c’est la lecture de notes qui prédomine. Le rythme est sensiblement de la même importance (tout dépend du niveau de perfection que le musicien souhaite atteindre). La technique n’est pas un facteur déterminant dans la mesure où l’œuvre choisie doit être à la portée de celui qui l'interprète. Enfin, si l’interprétation est en fin de liste, ce n’est pas qu’elle soit sans conséquence, mais elle relève d’un domaine tellement subjectif qu’il appartient à chacun de lui donner la note qu’elle mérite.

Si le déchiffrage concerne les grilles d’accords, la lecture de notes est remplacée, toute proportion gardée, par la connaissance des accords (harmonie). La lecture de grilles d'accords offre une plus grande liberté d’interprétation tant au point de vue du rythme que du jeu (proche de l'improvisation).

Pour avoir des idées plus précises sur ces deux disciplines, consultez les fiches pratiques suivantes :

- LA LECTURE DE PARTITIONS

- LA LECTURE DE GRILLES D'ACCORDS


Le point commun à de nombreuses compositions contemporaines est d’être rattaché à des connaissances culturelles. Celles-si ont un impact sur la créativité du musicien, d’où cette position dominante. L’harmonie est la matière suivante, car sa connaissance vient en aide au compositeur quand son œuvre est encore au stade de l’ébauche. Le rôle joué par la lecture de notes (solfège) et la connaissance du rythme permettront de finaliser la composition au moment de sa transcription sur papier ou sur support informatique (écriture).

Comme vous pouvez le remarquer, l’improvisation est entre parenthèses. Je l’ai placé à l’écart et en dernier du fait qu’il existe une connivence entre ce domaine et celui de la composition. Chez certains musiciens, l’improvisation est une façon de cheminer vers la composition. Une portion de mélodie improvisée ou quelques accords successifs peuvent servir de point de départ à la création d'une œuvre.

Pour avoir des idées plus précises sur cette discipline, consultez la fiche pratique suivante :
DEVENIR COMPOSITEUR

Comme pour la composition, la culture musicale offre des perspectives intéressantes pour celui qui souhaite aborder l’arrangement. Elle permet de faire évoluer son style grâce, en premier lieu, à des travaux que l’on pourrait qualifier : « dans le style de… » ; exercices que le musicien peut appliquer à la volée avec un séquenceur, via la MAO, ou d’une façon plus « posée » en passant par les écritures conventionnelles. Des connaissances poussées en solfège (lecture en plusieurs clés, transposition, tessitures, etc.) et harmonie sont nécessaires, surtout quand l’arrangeur doit travailler "en live" avec des musiciens.

Le musicien arrangeur doit posséder de nombreux « atouts dans sa manche ». Cette polyvalence explique parfaitement la présence de la composition en fin de liste. D’ailleurs, qu‘auraient été les Beatles sans la présence de George Martin ?

Pour avoir des idées plus précises sur cette discipline, consultez la fiche pratique suivante :
APPRENDRE L'ARRANGEMENT

L’improvisation aurait dû être en première position, tant cette discipline est historiquement à l’amont de toutes les autres. Un sens inné du rythme, de la mélodie, du tempo, peut-on lire dans des ouvrages. Si cela est vrai, aujourd’hui l’improvisation a pris le chemin des bancs de l’école. En occident, on étudie l’improvisation en se servant des écritures. Un sacré paradoxe qui explique un bon nombre d’errances.

Bien sûr, la culture musicale profite d’une place dominante puisqu'elle enrichit directement ou indirectement le vocabulaire du musicien, comme par filiation. Si l’harmonie et le rythme peuvent s’étudier, l’audition aidera considérablement le musicien autodidacte qui pourra, avec de l’ingéniosité, contourner certaines notions d’harmonies. Dans le domaine de l’improvisation, le rythme est à l’égal de l’harmonie, si ce n'est plus, tant son rôle créatif est déterminant. Songeons, rien que pour cela, aux musiques tribales, africaines ou indiennes qui ont su construire des fondations rythmiques si complexes que les musiciens actuels les exploitent encore. Quant à l’interprétation, elle interfère avec les autres matières de façon directe, en suggérant pour chaque nouvelle œuvre improvisée une toute nouvelle lecture.

Pour avoir des idées plus précises sur cette discipline, consultez la fiche pratique suivante :
ÉTUDIER L'IMPROVISATION

Par ELIAN JOUGLA

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