HISTOIRE DE LA MUSIQUE ET DES INSTRUMENTS



DU PIANOFORTE AU PIANO MODERNE

Le piano que nous connaissons aujourd’hui est bien éloigné de son ancêtre. La première « révolution » a été de pouvoir jouer avec des nuances sonores, ce qui à l’époque du clavecin était impossible.


LE PIANO OU L’ART DE JOUER AVEC DES NUANCES

Au début du 18e siècle, l’idée est venue de faire fonctionner les maillets au moyen de touches. L’idée est mise en pratique à Dresde, à Paris, et à Florence par Cristofori. Le nouveau mécanisme projette les marteaux recouverts de cuir ou de feutre sur les cordes et les laisse retomber rapidement. Le son est ainsi produit par percussion. Des coussinets de feutre font office de sourdine. Le son obtenu par ce procédé dure plus longtemps que celui obtenu par pincement sur le clavecin. En outre, la sourdine peut être supprimée par la pédale de droite, grâce à laquelle les cordes vibrent librement et le son meurt doucement.

Le jeu de la pédale se développe jusqu’à devenir une technique artistique à part entière. Grâce à la technique pianistique se met en place une graduation de la puissance sonore de l’instrument. Plus on frappe les touches fort et plus le marteau percute violemment la corde donnant ainsi un son puissant.


© Own work - Un pianoforte (Museum National des instruments de musique de Rome - Italie)


DU PIANOFORTE AU PIANO MODERNE

Cette possibilité répond au souhait de maîtriser la dynamique à une époque où la musique baroque est encore bien présente. Le piano permet désormais le crescendo et le decrescendo, comme le joue un orchestre. Ainsi, l’instrument de Cristofori, un genre de clavecin à maillets, se nomme d’abord Gravicembalo pour devenir Piano e Forte, en abrégé Pianoforte. Ce n’est qu’après bien des améliorations qu’il reçoit l’agrément de Bach, ce qui n’est pas rien !

Au début du 19e siècle, il existe deux techniques du pianoforte : la viennoise et l’anglaise. Le piano viennois frappe les cordes par en dessous. Cet instrument se joue facilement et Mozart en devient un adepte. Dans la technique anglaise, le mouvement du marteau est accéléré, ce qui augmente la puissance sonore. Beethoven utilisera ce genre de piano pour composer à partir de 1818. C’est cette technique qui s’impose.

Erard améliore la technique de répétition, c’est-à-dire la possibilité de répétition de la note… c’est l’arrivée du double échappement. Une autre amélioration importante voit le jour en 1825, avec l’utilisation du cadre en fonte qui est capable de supporter une traction très importante et donc une meilleure tenue de l’accord. À partir de l’année suivante, les cordes se superposent en croix, ce qui économise l’espace précieux du pianoforte et renforce son timbre.

C’est à partir de cette époque que le piano se décline sous plusieurs formes, du piano droit (dit "piano carré") jusqu’au piano à queue. Il est à noter que les formes anciennes de piano à queue allemand n’ont pas survécu.

Pour le piano droit, les cordes sont disposées à angle droit par rapport aux touches, comme antérieurement sur le clavicorde. Cette forme présente l’inconvénient de disposer les cordes graves plus loin des touches que les cordes aiguës, ce qui exige l’emploi de leviers plus longs.

À partir de cette époque, le piano devient l’instrument soliste par excellence et une littérature musicale fastueuse est écrite. Il devient l’instrument central de nombreuses musiques et rivalise en musique moderne avec la guitare. Le piano est aujourd’hui reconnu comme un instrument particulièrement bien adapté à la pratique musicale familiale.

Par PATRICK MARTIAL (Piano Web - 08/2012)



PARTICIPER/PUBLIER : EN SAVOIR PLUS
Facebook  Twitter  YouTube
haut
haut

Accueil
Copyright © 2003-2024 - Piano Web All rights reserved

Ce site est protégé par la "Société des Gens de Lettres"

Nos références sur le Web - © Copyright & Mentions légales