LE SAVIEZ-VOUS ?



POURQUOI ET QUAND LE PIANO EST-IL NÉ ?

Pour trouver une explication acceptable, il faut remonter dans le temps, à l’époque où le clavecin était encore le clavier de référence lors des concerts privés. En ce début du 18e siècle, les compositeurs Bach, Scarlatti et Haendel sont alors ses trois grands serviteurs...


LE PIANO : L'EXPRESSION SOUS LES DOIGTS

Bach, Scarlatti et Haendel, qui étaient les maîtres incontestés du clavecin, trouvaient toutefois plus de saveur à s’exprimer avec le clavicorde, un instrument qui, bien qu’étant moins puissant, offrait un jeu expressif plus passionnant.

En effet, le clavicorde autorise des déliés là où le clavecin se contente d’avoir le même caractère expressif. Le clavecin « pince » la corde avec un sautereau alors que le clavicorde frappe celle-ci avec une petite languette de métal fixée au bout de la touche. C’est en partant de ce principe mécanique que l’idée du piano va naître. Néanmoins, le chemin qui restait à parcourir était encore long, très long.

Pour des raisons qui n’échappera à personne, les claviéristes ont attendu longtemps avant d’avoir sous leurs doigts une palette de nuances sonores capables de restituer l’intégralité de leur jeu dans les moindres détails. Les instruments à cordes, comme le violon, excellaient dans ce domaine quand les claviers, hormis leur polyphonie, faisaient pâle figure. Seul l’orgue était en mesure d’exprimer des nuances sonores en jouant sur ses registres.

Dans un premier temps, le clavicorde va être amélioré. On va lui rajouter des cordes jusqu’à obtenir un instrument à cinq octaves. Les musiciens rêvent déjà d’un instrument qui a la puissance du clavecin et le toucher du clavicorde… Le problème est épineux, car pour construire la dynamique allant du ‘piano’ au ‘forte’, il est essentiel de jouer sur la vitesse de frappe sur la corde. C’est le premier vrai défi à surmonter. Seul le cymbalum est en mesure de le relever. Mais le cymbalum n’est pas un clavecin et un clavecin n’est pas un piano ! Il faut donc inventer autre chose, quelque chose de neuf avec un nouveau son. Il faut inventer un mécanisme capable de faire sonner un grand nombre de cordes tout en conservant une sonorité homogène, sans que les basses viennent « manger » les aigus.

C’est dans ces moments-là que l’on peut concevoir le génie de l’homme, dans sa façon de se surpasser, de trouver des solutions à des problèmes parfois cornéliens. Le piano (forte) n’est pas un instrument de transition hérité du clavecin ou du clavicorde. Il est novateur. Si novateur qu’il va transformer totalement le paysage musical et bousculer les idées de nombreux compositeurs.

Des années de recherches conduites un peu partout en Europe font régner de l’espoir, mais aussi du désespoir… quand un florentin nommé Bartolomeo Cristofori trouve enfin le remède capable de libérer le jeu des claviéristes. En 1709, ce fabricant de clavecin impose si bien la clarté de son principe mécanique qu’il nous semble, aujourd’hui, couler de source ! Le piano moderne n’est pas encore né, mais le piano forte dessine déjà tous ses contours : marteau, levier, échappement, étouffoir…

Le principe de base qui guide le mécanisme de nos pianos actuels est déjà là, désignant Cristofori comme son inventeur. La suite de l’histoire nous apprendra que si le mécanisme du piano était né, Cristofori continua de fabriquer des clavecins… Heureusement, le principe de cet instrument à clavier expressif si révolutionnaire faisait son chemin… Il sera amélioré, notamment par le facteur allemand Silbermann, avant de s’exiler en Angleterre, pays qui marquera le véritable début de la facture du piano et la mort annoncé du clavecin.

En savoir + : Histoire du piano



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