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RHODES 54 STAGE MARK II PIANO ÉLECTRIQUE, DESCRIPTION DÉMO

Il fut un temps où pour se produire sur de petites scènes, le pianiste n’avait d’autre choix que d’utiliser un piano électrique. Plus léger qu’un véritable piano, d’une utilisation simplissime et d’une maintenance moins contraignante (accord), le piano électrique trônera sur les scènes à partir des années 60. Deux modèles vont rivaliser : le Wurlitzer et le Fender Rhodes. Au tournant des années 70, le « Rhodes » imposera sa domination sonore grâce aux doigts de grands pianistes de jazz et de rock. Dès lors, le clavier électrique rentrera dans la légende. Il existera de nombreux modèles parmi lesquels le 88 touches Suitcase (lourd avec son amplification indépendante), le 73 touches (le plus répandu) et enfin le 54 touches (le plus ergonomique).


LE RHODES 54, IL A TOUT DES GRANDS

Le Rhodes Stage 54 Mark II sort en 1980, un an après les modèles Stages 73 et 88 Mark II. Sa taille et son poids (45 kg avec le couvercle de protection) sont ses atouts majeurs. Malgré l’étroitesse de son clavier - moins de cinq octaves -, le Rhodes 54 n’est pas un clavier au rabais. Il conserve les mêmes caractéristiques sonores que les modèles plus imposants.

Tout comme le 73 et 88 touches, le Stage Mark II permet une action dynamique des touches, ainsi que la possibilité de régler séparément le volume et le timbre. Les innovations sont d’un ordre purement fonctionnel. La présence d’un capot plat (au lieu d’être bombé) permet la superposition d’autres claviers. À ceci s’ajoute, des contrôles linéaires qui indiquent graphiquement le réglage de volume et de tonalité.

Une fois démonté et emballé, le Rhodes 54 ne ressemble plus qu’à un flight-case munie de deux poignées solides et de huit coins métalliques protégeant une robuste menuiserie tapissée de simili cuir noir. Après avoir soulevé et ôté le couvercle de ses charnières et monté sur ses quatre pieds vissés et télescopiques le piano, sans oublier sa pédale de résonance, le Fifty-Four rappelle par ses formes son appartenance à la famille des Rhodes.

Les touches semblables à celles d’un piano acoustique sont en bois recouverts de plastique (1). Au-dessus et à gauche du clavier se trouve la prise de sortie de type jack 6,35 mm. Un peu plus à droite les potentiomètres linéaires du volume et de tonalité. Au centre, en lettres argentées, la marque du piano. Un support pour partitions en aluminium – peu pratique - court sur toute la longueur du clavier.



Sous le Rhodes, la pédale de résonance. Elle agit mécaniquement sur le dispositif technique de l’instrument par l’intermédiaire d’une tige réglable se logeant sous l’instrument dans un orifice prévu à cet effet.

Enfin, toute la partie électro-mécanique est protégée par un capot noir plastifié, rigide, et qui s’enlève quand on souhaite accéder à la mécanique de l’instrument (marteaux, tiges, micros, etc.).

1 – Les touches en plastique ont été introduites pour remplacer celles en bois qui se révélaient être susceptible de se déformer après des années d’utilisation intensive. Les pianos Mark II de l'ère ultérieure ont un jeu qui ressemble plus à un piano numérique qu’à un véritable piano. Les touches en plastique sont facilement identifiées en regardant l'intérieur du piano ; le plateau du clavier étant entièrement noir.


LA PARTIE TECHNIQUE ET MÉCANIQUE DU RHODES STAGE MARK II

Comme pour les modèles 73 et 88, la partie électro-acoustique du Rhodes 54 est composée d’une « harpe xylophonique » qui occupe pratiquement tout l’espace intérieur. La harpe comprend 54 lamelles calibrées et accordées, fixées sur un support en bois dont la structure est identique à du « lamellé-collé » (pour éviter toute flexion de la harpe et d’éventuels problèmes d’accord).

Sous ces lamelles liées mécaniquement, se trouvent des tiges vibrantes terminées par une masselotte. Les marteaux sont en plastique moulé, mais leurs extrémités en gomme. En face des tiges vibrantes, sont disposés des micros bobinés (style guitare) qui captent les ondulations mécaniques des tiges et des lamelles. Celles-ci sont transformées en ondulations électriques grâce aux micros.


Les micros sont liés en série et reliés aux commandes volume et tonalité. La commande de volume est réalisée par un simple potentiomètre sans préampli ni adaptation d’impédance. La commande tonalité est réalisée par un circuit RC, c’est-à-dire un potentiomètre et une capacité (sorte de filtre passif).

Au frappé de la touche, le marteau est actionné mécaniquement et la partie en gomme de ce dernier percute instantanément la tige, celle-ci oscille et transmet sa vibration mécaniquement à la lamelle accordée. Ce sont les vibrations des lamelles qui sont captées par les micros. Lorsqu’on lâche la touche, un coussinet de feutre s’applique sur la tige pour faire cesser sa vibration. Quand on utilise la pédale d’expression, le fonctionnement est similaire au piano acoustique. Le coussinet ne peut se rabattre sur la tige qui continue à vibrer tant que l’on maintient la pédale enfoncée. Son action agit sur l’ensemble des coussinets, d’où l’intérêt de jouer modérément avec elle ; d’autant plus que le sustain (la résonance sonore) du Rhodes est fort longue, bien plus que celle du Wurlitzer.


CONCLUSION

Pour ceux qui rêvent de posséder le son et le toucher du Rhodes (première série), rien ne vaut l’original. Avec le Rhodes 54, vous aurez le plaisir de découvrir son toucher particulier tout en conservant légèreté et robustesse. Un clavier d’appoint qui peut prendre place idéalement dans un home-studio (ou sur scène). À vous la richesse des harmoniques, le son cristallin à la fois velouté et agressif qui prolonge parfaitement la dynamique de votre jeu, comme sur un vrai piano. Sur le marché de l’occasion, la rareté de ce modèle et le fait que les Rhodes conservent toujours un engouement justifié auprès de nombreux claviéristes, explique en grande partie sa côte élevée.


DÉMOS RHODES STAGE MARK II

SOLO RHODES

INTRO RHODES (avec effet flanger et bass synthétiseur) (source Ta vie t'emmerde - Mama Béa Tekielski)

SPÉCIFICITÉS TECHNIQUES

  • Clavier 54 touches (de do à fa)
  • Année de mise en service : 1980
  • Poids : 45 kg
  • Prix d’origine converti en euro et tenant compte de l’inflation : 2840 €
  • Prix marché d’occasion : à partir de 1500 €
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