VIDÉOS PÉDAGOGIQUES



MAGMA - MOI Y'EN A VOULOIR DES SOUS

Pour l'inauguration d'une grande église à l'architecture futuriste, le clergé fait appel lors de la visite du Monseigneur (Jean-Roger Caussimon) à une formation musicale non moins futuriste du nom de Magma...


QUAND MICHEL SERRAULT, JEAN YANNE ET JEAN-ROGER CAUSSIMON ÉCOUTENT MAGMA

Si lors des premières mesures le ton musical plutôt mystique convient bien au lieu, très rapidement, le jeu des musiciens devient de plus en plus féroce, lançant ici et là quelques phrases "free" au sax soprano tandis que les cris étranglés de Christian Vander (batterie) exhortent à la façon "vaudou" la prière "Magma" jusqu'à son paroxysme. Mais comme le souligne le Monseigneur à son voisin (Michel Serrault) : "C'est le pied mon fils, le pied !".


Le choix de Magma par Jean Yanne (auteur, réalisateur de ce film) est excellent. Le film caricatural d'un après 68 donne à cette séquence toute l'atmosphère de l'époque, la société cherchant sa voie dans toutes sortes de combat plus ou moins crédibles, politiques ou pas. C'est aussi l'époque de l'après "Hippy", Jésus-Christ est la nouvelle star à devenir.

Ici, les habits de Magma sont à contre-courant, ce n'est pas la mode "patte d'ef" qui l'emporte, mais plutôt le côté mystique, avec l'habit noir, l'écusson sur la poitrine et le langage "Kobaïen" comme ordre de mission et de combat. Le côté iconoclaste du groupe sert bien ici Jean Yanne, l'anticonformiste et provocateur que l'on connaît. Le choix de Jean-Roger Caussimon en Monseigneur est également excellent, passant de l'émerveillement à des sursauts de frayeurs bien justifiés.

C'est la première "mouture" du groupe Magma que l'on voit dans ce document vidéo, avec la présence de cuivres. Bien sûr, prendre un petit extrait (choisi) du répertoire de Magma, donne une image restrictive de l'originalité et de la créativité de la formation… la réalité est tout autre. Ici, les grosses lunettes noires et le côté déchaîné de Christian Vander est volontairement caricatural. Aux côtés de celui-ci (leader de la formation à la batterie), on peut reconnaître François Cahen aux claviers et Klaus Blasquiz au chant.

Extrait : "Moi Y'en a vouloir des sous" de Jean Yanne (France - 1973).

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