DÉMOS SYNTHÉTISEURS, CARTES SONS...



VOCODER KORG DVP-1 DÉMO

Apparu au cœur des années 80, la fonction principale du Korg DVP-1 consiste à traiter les voix. Vocoder, harmoniseur... cet expandeur cache également de nombreuses autres ressources…


LE KORG DVP-1, UN VOCODER/HARMONISEUR À DÉCOUVRIR

Pour les néophytes, le vocodeur est un appareil qui permet de moduler un son à partir d’une voix humaine. C’est-à-dire qu’au lieu de déclencher le son en pressant une touche du clavier, ce seront les caractéristiques vocales captées via un microphone qui seront superposées à la source sonore. Cette dernière est engendrée soit directement par le vocoder lui-même, auquel cas, il dispose d’un clavier qui permet de définir la hauteur de la note désirée ; soit d’un appareil externe qui remplira la même tâche, via le MIDI si possible. Ainsi, les sons vocalisés en entrée sont analysés pour être appliqués ensuite au son final via une série de filtre, à la façon d’un synthétiseur.

LA PRÉSENCE D'UN HARMONISEUR

L’harmoniseur permet de traiter la hauteur des sons en entrée en les modifiant à des intervalles fixes. Le son passe dans un convertisseur analogique/numérique puis, après traitement, est introduit dans un convertisseur numérique/analogique. Un principe simple qui comporte d’innombrables possibilités.




AU CŒUR DU DVP-1 DE KORG

Le son produit par le DVP-1 est de qualité pour un vocoder de seconde génération (Korg a été une des marques leader dans ce domaine en proposant, dès 1975, un premier modèle). Le DVP-1 est en quelque sorte un processeur de signaux conçu essentiellement pour un usage avec des entrées vocales, bien que le MIDI en permette d’autres (synthé ou séquenceurs, par exemple).


L’expandeur offre deux modes d’harmonisation. Le premier, baptisé « Pitch Shift » autorise un contrôle de l’harmonisation jusqu’à 1/100e de note des cinq canaux. Ce qui signifie qu’il devient possible de diviser un unique signal d’entrée en cinq canaux d’effets, chacun légèrement désaccordé. Le Korg dispose donc d’une fonction de "désaccordage" (detune). Vous pouvez ainsi combiner les cinq canaux à la sortie mix de l’appareil en ayant préalablement défini des intervalles de tierce et même de quinte. Autrement dit, en injectant un signal mono dans le DVP-1, on obtient de véritables accords en sortie.

Le second mode concerne l’harmoniseur proprement dit. Contrôlable également par MIDI, il permet, de la même façon que le mode précédent, de diviser le signal en cinq canaux. Mais ici, on est limité à des intervalles d’un demi-ton, sans possibilité d’accorder finement (fine tune). Cependant, rien ne vous empêche de modifier ces intervalles « harmonisés » grâce aux contrôles du MIDI.

Parallèlement à ces deux modes d’harmonisation, nous avons le mode « Vocoder ». Celui-ci dispose de quatre programmes d’usine : Normal, Clear, Soft et Ensemble. À ceci s’ajoute une sélection de formes d’onde, un portamento, un LFO (baptisé « modulation »). Enfin « Formant » et « Breath Bypass » méritent quelques explications…

Le premier tente de reproduire les fréquences de résonance de la voix humaine, c’est-à-dire les caractéristiques identitaires et fondamentales de la voix. À noter, la fonction « Freeze » qui permet de tenir une petite partie du signal d’entrée à des fins de modélisation fine et précise du son. Quant au « Breath Bypass », il permet de réajuster, grâce à trois paramètres de contrôle, le « défaut » inhérent au mode de fonctionnement d’un vocoder quel qu’il soit ; traduisez : sa fâcheuse tendance à oublier les consonnes au profit des voyelles. Le paramètre « Level » combiné à « Pitch threshold » permet d’équilibrer l'imperfection "voyelles/consonnes" en sortie ainsi que la sensibilité du circuit bypass.


Le Korg DVP-1 comprend 32 programmes d’usine. Si c’est un plus, cela ne constitue pas le principal attrait de l’appareil. Cela servira comme base de départ pour une bonne prise en main. Le DVP-1 présente un tableau de bord clair, facilement compréhensible, avec tous les réglages nécessaires.

La section stockage programmation/patch est quasiment identique à celle qui équipe les autres machines de la même génération (Poly-800 et DW-8000). L’expandeur dispose de 64 emplacements mémoire interne et de 36 paramètres modifiables. Pour le faire fonctionner, un minimum de connexions est à opérer. Celles-ci se trouvent toutes réunies à l’arrière, exceptées celles affectées aux entrées (canon et jack), situées sur le panneau avant. Un atténuateur est présent (-50 dB, -10 dB, +4 dB) ainsi que trois niveaux de sortie (direct, effet, total) et des interrupteurs de sélection, chorus et unisson.


EN CONCLUSION

Le Korg DVP-1 est une machine qui ne frappe pas forcément le quidam, pourtant l’appareil trouve aisément sa place entre synthétiseur et échantillonneur. C’est le genre d’engin dont on ne voit guère l’usage de prime abord – peut-être en raison de son usage marginalisé dans le milieu professionnel – mais dont on a du mal à se défaire quand on a eu la chance d’y « bidouiller » quelques heures. Vous voilà prévenus  !

  • Année de sortie : 1985
  • Prix neuf d’origine convertit en euro et tenant compte de l’inflation : 2900 €
  • Côte argus : entre 250 et 350 €.

DÉMOS KORG DVP-1

MEDLEY TAIDE'N BORG (Something, just say something/Return of the Fighting 69th)

CONSULTER LE MANUEL DU VOCODER KORG DVP-1 (PDF en anglais)

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