VIDÉOS PÉDAGOGIQUES



LEONARD BERNSTEIN ET L'UTILISATION DES MODES

UTILISATION DES MODES
DANS LE RÉPERTOIRE CLASSIQUE

HARMONIE : description des modes et de leurs utilisations en musique classique par Léonard Bernstein lors de son émission pédagogique Young Peoples's Concerts en 1966.


LEONARD BERNSTEIN, UN COMPOSITEUR AUX MULTIPLES VISAGES…

La plupart des gens se souviennent de Leonard Bernstein comme l'auteur de West Side Story, danses symphoniques composées en 1957 et adapté à l'écran par Robert Wise en 1960. Mais Bernstein est bien plus que cela, c'est un musicien aux multiples visages : pianiste émérite (il joua en soliste des concertos de Mozart, Gershwin, Ravel), chef d'orchestre au tempérament fougueux, compositeur de plusieurs œuvres dans des domaines musicaux forts différents (gospel avec Mass, influences jazz avec Wonderfull Town et West Side Story, classique avec Jeremiah sa première symphonie ou la comédie musicale avec Peter Pan).

Léonard Bernstein est, après Gershwin, le compositeur américain le plus en vue du 20e siècle aux États-Unis. Toutefois, à cause d'une musique avant tout axée sur les sensations, les émotions et ne se souciant pas d'être forcément savante, il a été à plusieurs reprises l'objet de mépris de la part de musicologues. Mais ce climat parfois austère ne l'a jamais empêché d'être populaire, bien au contraire !

Léonard Bernstein vie son enfance à Boston, bercé par le jazz New Orléans et le Swing des années 1930. Sa véritable passion, c'est la musique qu'il perfectionne au Curtis Institute de Philadelphie, en apprenant le piano et la direction d'orchestre auprès de Fritz Reiner, chef d'orchestre hongrois. C'est à cette époque qu'il écrit ses premiers arrangements musicaux sous le nom de Lenny Amber.

Rapidement nommé chef assistant de l'Orchestre philharmonique de New York en 1943, Léonard Bernstein voit sa carrière prendre un tournant décisif quand il remplace, au pied levé, la même année, Bruno Walter, alors souffrant, dans un concert donné au Carnegie Hall et retransmis sur tout le continent américain.

Par la suite, Bernstein, devenu chef d'orchestre à part entière, se déplace dans de nombreux pays et tisse des liens étroits avec ses origines, en se produisant souvent en Israël jusqu'à sa mort en 1990.

La reconnaissance populaire vient en 1957, quand Léonard Bernstein compose la musique de la comédie musicale West Side Story. Le film tourné trois ans plus tard est un immense succès mondial et consacre Bernstein lorsqu'il reçoit l'Oscar de la meilleure musique. La bande originale du film est perçue par les critiques comme trop simplette, voire trop larmoyante, mais la formidable puissance émotionnelle des chansons du film (Maria ou Somewhere) ou des danses (America) donnera à la musique de Léonard Bernstein sa dimension populaire et intemporelle. West Side Story reste l'œuvre la plus connue de Bernstein, que la postérité retiendra plus que n'importe laquelle de ses directions d'orchestres.



THE "YOUNG PEOPLE'S CONCERTS"

Léonard Bernstein était connu comme un chef d'orchestre à l'énergie fulgurante aussi bien en concert qu'aux répétitions. C'est pendant la période où il dirige l'Orchestre philharmonique de New York (1958 à 1969), qu'il se consacre à l'enseignement de la musique de façon populaire, grâce à la diffusion de concerts télévisés. Les "Young Peoples's Concerts" étaient destinés avant tout à un jeune public, bien qu'ici, ce document s'adresse également aux adultes ; tout le monde ne sachant pas forcément ce que signifient "les modes" en musique !

Le talent de Bernstein, comme pédagogue, était sa capacité à expliquer des idées compliquées en utilisant des termes simples, ludiques et accessibles à des publics non avertis, ce qui, à mon sens, est une des qualités que doit posséder tout pédagogue digne de ce nom.

Ce voyage au cœur des modes permet de découvrir toute l'importance de l'utilisation de ceux-ci chez des compositeurs comme Beethoven, Chopin ou Sibelius. Le document est donc illustré principalement par des extraits d'œuvres célèbres du répertoire classique, avec toutefois quelques incursions dans la musique pop ou rock de l'époque pour démontrer le côté universel de l'utilisation des modes.

Léonard Bernstein passe en revue les différents degrés du mode majeur, décrivant, pour chacun, leurs particularités sonores. S'il s'attarde à décrire les modes du 2e, 3e et 4e degré, il occulte le 6e et 7e degré, reflétant à ses yeux moins d'importance. Il ne faut pas oublier, ici, que chaque mode est décris comme étant porteur d'une identité, d'une couleur sonore portant à bout de bras tout le passage d'une œuvre, lui apportant sa singularité.

Si l'on aborde la musique improvisée (qui est ignorée dans ce document), l'utilisation des modes est totalement différente. Ceux-ci servent dans ce cas de "matériaux sonores mouvants" à l'intérieur d'une même pièce musicale. Il n'est pas rare pour l'improvisateur d'avoir à puiser dans plusieurs modes et à les mélanger pour créer des variations sonores afin de repousser les limites de son imagination et de sa technique.


LE MODE DORIEN :

Vous pourrez entendre les extraits suivants... Along comes Mary de Tandyn Almer, 6e symphonie de Sibelius.

DESCRIPTION DU MODE DORIEN. Le mode Dorien (2e degré) dans le ton de do est composée des notes suivantes : ré, mi, fa, sol, la, si, do, (ré), soit les intervalles 1 ton, 1/2 ton, 1 ton, 1 ton, 1 ton, 1/2 ton, 1 ton.

LE MODE PHRYGIEN :

Vous pourrez entendre les extraits suivants... Deuxième rhapsodie hongroise de Liszt, Shéhérazade de Rimski-Korsakov, 4e symphonie de Brahms.

DESCRIPTION DU MODE PHRYGIEN. Le mode Phrygien (3e degré) dans le ton de do est composée des notes suivantes : mi, fa, sol, la, si, do, ré, (mi), soit les intervalles 1/2 ton, 1 ton, 1 ton, 1 ton, 1/2 ton, 1 ton, 1 ton.

LE MODE LYDIEN :

Vous pourrez entendre les extraits suivants... Lieutenant Kijé de Prokofiev, 4e symphonie de Sibelius, Mazurka de Chopin.

DESCRIPTION DU MODE LYDIEN. Le mode Lydien (4e degré) dans le ton de do est composée des notes suivantes : fa, sol, la, si, do, ré, mi, (fa), soit les intervalles 1 ton, 1 ton, 1 ton, 1/2 ton, 1 ton, 1 ton, 1/2 ton.

LE MODE MIXOLYDIEN :

Vous pourrez entendre les extraits suivants... You really got me des Kinks, Norwegian wood des Beatles, La cathédrale engloutie de Debussy, Fancy free de Leonard Bernstein.

DESCRIPTION DU MODE MIXOLYDIEN. Le mode Mixolydien (5e degré) dans le ton de do est composée des notes suivantes : sol, la, si, do, ré, mi, fa, (sol), soit les intervalles 1 ton, 1 ton, 1/2 ton, 1 ton, 1 ton, 1/2 ton, 1 ton.

LE MODE IONIEN :

Vous pourrez entendre l'extrait suivant... 5e symphonie de Beethoven.

DESCRIPTION DU MODE IONIEN. Le mode Ionien (1er degré) dans le ton de do est composée des notes suivantes : do, ré, mi, fa, sol, la, si, (do), soit les intervalles 1 ton, 1 ton, 1/2 ton, 1 ton, 1 ton, 1 ton, 1/2 ton.

Source : The Young's people concert (1966)

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