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RÉPARTIR LES NOTES D'UN ACCORD AU PIANO, SUIVANT LEUR HAUTEUR AU CLAVIER

Ce cours sert de conclusion sur la façon de "présenter au piano des accords à deux mains" et sur "l'art de les jouer avec des exemples et contre-exemples". Ce troisième volet suggère, à travers plusieurs illustrations, les règles à observer en fonction de la position des accords sur le clavier.


LES SECTEURS CLÉS DU CLAVIER

Voici les trois principaux secteurs du clavier d’où découlent les règles qui vont suivre. Ce partage du clavier est approximatif. Il faut que vous teniez compte de la sonorité propre à votre instrument. Par exemple, le piano électrique Fender Rhodes étant plus riche en harmonique qu’un piano acoustique, vous devriez normalement déplacé l’ensemble des différents secteurs au minimum d’une demi-octave vers l’aigu. Il en est de même avec l’utilisation de certaines sonorités propre au synthétiseur dont l'épaisseur sonore est extrémement fluctuante suivant les presets.


ACCORD À DEUX MAINS INTÉGRANT LA MÉLODIE

Répartition des notes à deux mains pour des accords en 10ème ou présentés en extension (ouvert).

Quand la FONDAMENTALE est dans le secteur grave :

  • main gauche : fondamentale / 5te
  • main droite : 10ème / 7ème + mélodie

Quand la FONDAMENTALE est dans le secteur médium / grave :

  • main gauche : fondamentale / septième
  • main droite : 10ème / 5te + mélodie

Quand la fondamentale est dans le secteur médium / aigu :

  • main gauche : fondamentale / 5te / 7ème
  • main droite : 10ème + mélodie

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES OPTIONS

1. Quand une quinte est à la mélodie, elle n’est pas utile dans l’accord. Exemple avec un accord C maj7 (note mélodique sol).

2. Quand la note mélodique est à l’unisson avec la dixième à partir du secteur médium / grave de l’instrument, vous avez le choix de rajouter ou non la dixième. Exemple avec un accord A m7 (note mélodique do redoublée).

3. Limiter l’intervalle séparant la main droite de la main gauche (combler l’espace vide). Dans cet exemple basé sur un accord de A m7, la distance est réduite en doublant la septième mineure afin d'obtenir une sonorité plus compacte.

4. Quand on utilise un accord de neuvième, à partir du médium / aigu de l’instrument, ne pas placer la tierce en dixième pour éviter le frottement avec la neuvième. À éviter dans le registre grave de l’instrument.

Si vous utilisez tous les doigts de votre main droite suite à un passage technique ou autre, la présentation d’accord en dixième se fera avec la main gauche (arpégée de bas en haut pour les petites mains). Deux variantes s’offrent à vous, soit vous jouez : tonique, 7e et 10e ou tonique, 5te et 10e. Plus difficile est de jouer les quatre notes : tonique, 5te, 7e et 10e.

Pensez à utiliser la pédale forte : aussitôt l’accord joué, appuyez sur la pédale et relâchez juste avant d’enchaîner sur l’accord suivant. Au moment du maintien de la pédale, vous libérez ainsi votre main droite qui n’a plus qu’à se déplacer pour jouer les notes mélodiques suivantes.

Dans le cas de l’orgue, c’est plus difficile, vu que la pédale forte n’existe pas. Vous ne pouvez pas vous fiez au système de « sustain » installé sur certains orgues qui aura pour effet « d’embrouiller » les sons entre eux. Sauf à avoir de grandes mains, le jeu en dixième est donc exclu, le jeu arpégé à la main gauche n’étant pas toujours très convainquant sur un orgue. Heureusement l’organiste est sauvé par le pédalier. Dans ce cas, vous jouez la tonique avec le pied, ce qui facilitera le travail et les déplacements de votre main gauche.


ACCORD À DEUX MAINS N'INSÉRANT PAS LA MÉLODIE

Quand vous devenez l'accompagnateur d'un soliste, la présentation d'accords en 10ème – ou d'accords joués en extension (ouvert) –, les règles sont à peu près les mêmes. Le fait de ne pas exécuter la mélodie laisse plus de possibilités, comme celle d’enrichir l’accord en utilisant d’autres intervalles (9e, 11e, 13e) ou en doublant ceux déjà présent. La recherche d’utilisation de notes conjointes (notes de passage) et de notes communes est également conseillée.

Dans cet exemple, les notes mélodiques conjointes sont sol, fa, mi b et les notes mélodiques communes sont les deux notes la à la 3ème mesure. L'avantage est certain. La recherche des notes communes et des notes conjointes vous obligent à ne pas vous éloigner d’un secteur précis du clavier, ce qui est bénéfique à la fois pour obtenir des enchaînements d'accords plus homogènes et pour éviter la dispersion des mains sur l’étendue du clavier.

J’attire ici votre attention sur le fait que la connaissance mentale des notes composant les accords est dans ce cas un atout non négligeable (voir le cours "Mémoriser les accords par un apprentissage mnémotechnique").

Bon courage !

par ELIAN JOUGLA (Piano Web – 02/2024)


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1 - ARRANGEMENT
2 - ÉVEIL MUSICAL
3 - HARMONIE
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5 - PIANO ET TECHNIQUE
6 - RYTHME
7 - SOLFÈGE/THÉORIE
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