HISTOIRE DE LA MUSIQUE ET DES INSTRUMENTS



LES MAÎTRES DE LA MUSIQUE BAROQUE : VIVALDI, RAMEAU, HAENDEL ET BACH

Fin du 17e siècle. Mais qu’en est-il de cette musique qualifiée de baroque ? On peut souligner que son écriture fait bon usage de la basse continue et qu’elle se traduit par des mélodies très colorées. Quatre grands compositeurs vont se distinguer : le violoniste Antonio Vivaldi, le théoricien Jean-Philippe Rameau, le voyageur Georg Friedrich Haendel et l’inventif Johann Sebastien Bach...


LES CARACTÉRISTIQUES D'UNE MUSIQUE EXCESSIVE... MAIS BAROQUE !

La période baroque tient une place à part dans l’histoire de la musique en succédant à la musique de la Renaissance et en glissant doucement vers la période Classique. Elle a de particulier d’être ouverte, expansive, dramatique et excessive dans son souci d’exploiter toutes les ressources du langage instrumental et vocal de l'époque.

La musique baroque fait preuve d’une grande richesse rythmique. Sa complexité n'a d'égal que son irrégularité ! Les œuvres ont la particularité d’être construites sur des oppositions qui peuvent aller du long au bref, du vif au lent ou de l’aigu au grave. En soi, l’art baroque porte l’accent sur l’union du texte et de la musique, consacrant le beau chant avec beaucoup d’ornements et de vocalises, même si l’on retient prioritairement ses œuvres instrumentales.

Quand la musique baroque est instrumentale, l'orchestre se scinde en deux parties. Il y a d'un côté les instruments qui jouent les mélodies et de l'autre ceux qui assurent la basse continue. Celle-ci joue un rôle considérable en libérant la mélodie et en permettant aux solistes de montrer toute leur virtuosité et musicalité.

De g à dr : Vivaldi, Rameau, Haendel, Bach


LES COMPOSITEURS ITALIENS VIVALDI ET SCARLATTI, POUR SÛR !

Après avoir été un lieu d’importance pour l’opéra, l’Italie consacre l’excellent violoniste virtuose et compositeur Antonio Vivaldi, père incontesté du concerto. Bien qu’il utilise la basse continue, Vivaldi est déjà dans le style classique par l’équilibre harmonieux qui règne dans ses œuvres. Son style est en fait un fondu enchaîné entre baroque et classicisme. On lui prête plus de 600 concertos.

Lorsqu’il devient professeur de violon en 1703 à l’hospice de la Pieta de Venise, il est immédiatement encouragé par l’immense talent des jeunes orphelines et leur orchestre réputé. Durant 37 ans, Vivaldi composera un ou plusieurs concertos pour chaque instrument. Il est certain, que face à l’immensité de son œuvre, bien peu d’entre nous connaissons son répertoire, hormis bien sûr Les quatre saisons, son œuvre la plus célèbre, sa musique religieuse, Stabat mater et Gloria et dans une moindre mesure l’opéra Orlando Furioso.

De son côté, le compositeur Domenico Scarlatti sera un compositeur qui élèvera à un très haut niveau l’art du clavecin qui, à cette époque, est encore l’instrument fétiche des cours italiennes. Ses sonates pour clavecin sont célèbres. À ce jour, 545 ont été répertoriées. La plupart sont de courtes pièces en un seul mouvement, nettement délimitées, simples et concises. Elles font sonner et chanter le clavecin. Leur écriture est une recherche constante sur le mécanisme et la délicatesse du toucher. Elles se rapprochent du style classique par leur dynamisme.


VIVALDI : L'ÉTÉ (LES QUATRE SAISONS) - lecture partition suivie

L’ÉCOLE JEAN-PHILIPPE RAMEAU

Compositeur, théoricien, mais aussi auteur d’opéra, Rameau est un personnage important de la musique baroque. Une de ses passions, l’harmonie, au point qu'il publiera plusieurs traités sur la question.

En 1733, il compose son premier opéra Hippolyte et Aricie. Jusqu’à sa mort, il ne quittera jamais l’univers des tragédies lyriques et celui des comédies ballets, dont il faut retenir Les Indes galantes, Castor et Pollux, Platée et Les Boréades.

Rameau rénove l’opéra français par ses audaces chorales, peu comprises par les philosophes de son époque, plus tournés vers la mode italienne. Utilisant les formes anciennes, il introduit dans l’opéra une instrumentation variée, une déclamation soignée et une harmonie audacieuse. Sa musique, souple et dense, annonce la grande symphonie classique.


HAENDEL, LE MUSICIEN GLOBE-TROTTER

Ouvert à toutes les influences, Haendel a su intégrer les genres musicaux des différents pays dans lesquels il a vécu : l’Allemagne, l’Italie et l’Angleterre à partir de 1712. L’un des points forts du compositeur et d’écrire avec facilité des œuvres de circonstance qui associent la grandeur des cérémonies françaises, le goût allemand pour les sonorités des bois et les effets polyphoniques chers aux Italiens.

Haendel investit dans ses opéras et ses oratorios son dramatisme, son art choral, mais aussi son génie mélodique et sa riche instrumentation. Son discours musical, très ornementé et son goût du grandiose en font l’un des plus glorieux musiciens de l’âge baroque.

À l’avènement de Georges II, en 1727, Haendel prend la nationalité anglaise puis se consacre à l’oratorio. Appelé en Irlande pour des concerts, il écrira en peu de jours Le Messie qui obtiendra un succès considérable. Soulignons également deux autres œuvres maîtresses assez voisines dans leur style de musique d’apparat, Water Music et Music for the Royal Fireworks.


RAMEAU : RONDEAU (LES INDES GALANTES)

BACH, UNE MUSIQUE TRAVERSÉE PAR LA FOI RELIGIEUSE

En 1704, alors qu'il n'a que 19 ans, Bach obtient son premier poste d’organiste. C’est de cette époque que surgira de ses claviers sa célèbre Toccata et Fugue en ré mineur. Quatre ans plus tard, il écrit son œuvre pour orgue et transcrit les concertos de Vivaldi dont il est admirateur.

En 1717, à la cour de Léopold d’Anhalt Coëthen, Bach aborde sa période profane : c’est l'époque du Clavier bien tempéré et des Concertos Brandebourgeois. Puis, il est appelé à Leipzig, où en 27 ans, il composera pas moins de 266 cantates, ses Passions et la Messe en si mineur, tout en dirigeant la maîtrise de Saint-Thomas.

S’il y avait quelque chose à retenir de l’illustre compositeur allemand, ce serait son ancrage dans la tradition de la polyphonie et du choral. Sa musique est traversée de part en part par une foi religieuse profonde et une architecture exceptionnelle dans la construction de ses œuvres. Bach a su réaliser la synthèse des traditions musicales du Nord et du Midi. On ne peut que remarquer son ingéniosité musicale à la fois « mathématicienne » et audacieuse. N’est-il pas vrai aussi qu’on lui doit l’invention des premiers éléments du langage musical moderne ?

Par M. Pineau


BACH : AIR (SARABANDE DE LA SUITE POUR ORCHESTRE N°3)

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