GLOSSAIRE/LEXIQUE



GLOSSAIRE DU SYNTHÉTISEUR ANALOGIQUE

Comme pour le piano, le synthétiseur possède son propre lexique. Destinée prioritairement à celui ou celle qui découvre ce type de clavier, cette page explique le rôle joué par les principales fonctions et commandes.


PETIT LEXIQUE DU SYNTHÉTISEUR ANALOGIQUE

ATTACK (Attaque) : l’attaque caractérise la montée du son, entre le moment où le son n’existe pas et celui où il a atteint son maximum. La durée de l’attaque est déterminée par le générateur d’enveloppe et varie en fonction du type d’instrument à imiter. Cette courbe d’enveloppe est une des plus simples. Elle se caractérise par le fait que l’évolution du son est indépendante de la durée de la pression exercée sur la touche.

AFTERTOUCH : l'aftertouch est une commande MIDI envoyée par certains claviers lorsque le claviériste appuie fortement sur une touche après l'avoir enfoncée. Cette force est traduite par une valeur comprise entre 0 et 127. Agissant sur toutes les notes assignées à un même canal, l’aftertouch est aussi appelé « pression par canal », pression monophonique ou channel pressure. Si tous les claviers ne peuvent envoyer ce code, la plupart des expandeurs sont eux capables de traiter l'information. L’aftertouch peut être utilisé en source de modulation : commande de vibrato, de la couleur du son, de la hauteur tonale…

ARPEGIATOR : L’arpégiateur est une fonction qui a équipé de nombreux synthés ou orgues vintages. Le fait d'appuyer sur un accord génère des arpèges correspondants aux notes de cet accord, selon différents motifs (patterns) présélectionnés à l'avance ou programmables par l’utilisateur. Il est réapparu notamment sur des récents comme la GrooveBox de Roland.

BENDER (Bend) : le bender sert à « tordre » le son vers le grave ou l’aigu grâce à un ou plusieurs paramètres auquel il est associé. Il peut agir manuellement (molette, joystick ou potentiomètre) ou automatiquement via un générateur d’enveloppe.

CHORUS : l’effet de « chorus » est créé artificiellement en modulant un rapport cyclique, c’est-à-dire en changeant périodiquement la valeur relative de la durée des alternances positives et négatives du signal. Le « chorus » produit à l’écoute un enrichissement du signal, une « épaisseur » sonore.

CUTOFF (coupure) : la fréquence de coupure est un des paramètres les plus importants d’un filtre. Elle symbolise le point dans le spectre de fréquence, au delà duquel le filtre atténuera le signal. La dénomination Cutoff relevée sur un synthétiseur signifie que le bouton en question permet de régler la fréquence de coupure du filtre. Le potentiomètre fixe la limite autour de laquelle la fréquence du filtre évoluera en fonction de la tension de commande. À noter que dans un synthétiseur, ce point peut varier de deux manières différentes : soit manuellement à l’aide d’un potentiomètre, soit par une tension envoyée à partir d’un clavier ou d’un générateur d’enveloppe.

Korg MS20

DECAY (chute) : période de l’enveloppe qui agit après l’attaque. L’enveloppe d’un son peut débuter par une période transitoire de grande amplitude, suivie d’une période pendant laquelle le niveau reste constant, et enfin d’un dernier partiel à décroissance plus ou moins rapide.

DOUBLING (doublage) : le doubling est une augmentation de la hauteur du son d’une octave. Le passage peut être progressif, le fondamental se trouve alors enrichi de l’harmonique 2.

EMPHASIS (accentuation) : terme employé pour signifier qu’un filtre accentue le niveau des signaux aux fréquences proches de la fréquence de coupure du filtre. L’accentuation confère une certaine brillance au son, identique à « Résonance » et « Bright ».

ENVELOPPE (enveloppe) : un son est constitué d’une série d’oscillations à des fréquences audibles. L'enveloppe désigne couramment l’évolution de l'amplitude d’un signal dans le temps. Leur niveau évolue en fonction du temps. En synthèse sonore, ce phénomène est créé artificiellement à l’aide de générateurs d’enveloppe et on en distingue plusieurs états : l'attaque (Attack), la décroissance (Decay), le maintien (Sustain) dit encore tenue ou entretien, et la chute ou extinction (Release). Une telle courbe s'appelle ADSR. On peut trouver des enveloppes du type AD, AR, ADR, comprenant que deux ou trois de ces quatre paramètres. Par exemple, une enveloppe de type AR, fort simple, en ayant que deux fonctions (attaque et relâchement), signifie que le son émis après l'enfoncement de la touche (attaque) continue aussi longtemps que la touche est enfoncée (parfait pour des sons d’orgues). D’autres courbes plus complexes existent, avec six paramètres ou plus sur des synthétiseurs numériques. Dans un synthé analogique, le générateur d’enveloppe peut envoyer une tension variable décrivant la courbe d’enveloppe, dans un autre circuit tel le VCF, le VCA, etc. En savoir + (ADSR).

FILTER (filtre) : c’est l’un des composants essentiels du synthétiseur. C’est un circuit électronique permettant de modifier l'amplitude de certaines fréquences sélectionnées dans une forme d’onde ou dans un spectre sonore. Il permet, dans une grande mesure, de contrôler le timbre du son en modifiant la composition spectrale du son, de mettre en évidence certaines harmoniques, d’en atténuer d’autres. Il peut être commandé par potentiomètre pour le réglage du timbre et aussi par tension, ce qui permet d’assurer un timbre constant tout au long du clavier. Différentes sortes de filtres existent : raisonnant, passe-bas, passe-haut, passe-bande, coupe-bande (notch filter). La pente du filtre, notée en décibel, est un élément important de sa qualité et de son efficacité, la référence étant le filtre passe-bas Moog 24 dB/octave. La fréquence de coupure est un paramètre essentiel, tout comme la fréquence de résonance. NB : contrairement aux tables de mixages, dans lesquelles on rencontre aussi des filtres, ceux des synthétiseurs ne servent pas à éliminer des défauts. En savoir +.

FORME D'ONDE : voir WAVE FORM.

GENERAL MIDI : extension de la norme MIDI qui normalise la production des sons par un synthétiseur. Le GM définit 128 sons et un drum kit (ensemble de sons de percussions) correspondant à des program changes bien précis, de telle façon qu'un numéro de changement de programme appelle toujours le même type de son sur tous les types de synthés, quels que soit leur marque et leur modèle. Par exemple, le «1» sera toujours le piano, le «41» sera le violon, le «57» la trompette. Les sons sont classés en seize familles. Deux extensions de cette norme existent déjà : le GS prôné par Roland et le XG introduit par Yamaha ; elles gèrent beaucoup plus de sons et de contrôles, et sont heureusement compatibles avec le GM qui sert de base.

GLIDE : cette fonction est analogue au portamento. Le glide consiste à assurer le passage d’une note à l’autre progressivement (en glissant). Sur la plupart des synthétiseurs qui en sont pourvus, la vitesse de passage entre les notes peut être réglée. L’effet est propre aux instruments dont les notes ne sont pas fixées par des dimensions mécaniques fixes (violon, trombone à coulisse, par exemple).

KEYBOARD (clavier) : le synthétiseur est généralement équipé d’un clavier dont la taille est variable (la référence étant celui à 60 notes – 5 octaves). Le synthétiseur analogique est un instrument dont la hauteur de note est déterminée par une tension. Pour rendre le synthétiseur plus facile à utiliser, on le dote d’un clavier délivrant une suite de tensions convenablement échelonnées. Les claviers permettant de délivrer simultanément plusieurs tensions différentes équipent les synthétiseurs polyphoniques. En savoir +.

LFO (oscillateur à basse fréquence) : ce module est un oscillateur à très basse fréquence qui permet de moduler les générateurs (VCO) afin de créer un effet de vibrato, trémolo, etc. Variable, sa fréquence couvre habituellement une plage située entre 5 Hz et 20 Hz. Parfois, un VCO peut faire office de LFO qui, eux aussi, peuvent produire différentes formes d'ondes comme les sinus, triangle, dents-de-scie à flanc montant ou descendant, impulsions rectangulaires, etc.

LOW BOOST : cette fonction permet d’accentuer les graves, donnant au son une puissance satisfaisante pour des musiques ultra dynamiques comme la techno, même quand l’écoute est effectuée au casque.

MIOS : Musical Instrument Operating System. Il s'agit du système d'exploitation de la workstation Gem WK4. Ce programme fait fonctionner le synthé, et il est résident en Flash ROM, ce qui permet de le mettre à jour en chargeant de nouvelles versions.

MODULATOR (modulateur) : la modulation consiste à modifier un ou plusieurs paramètres du son. Une modulation d’amplitude est obtenue en faisant varier l’amplitude du signal par l’intermédiaire d’une tension auxiliaire. Le signal résultant est fonction de deux autres signaux. On peut moduler également la fréquence du signal. Une modulation d’amplitude s’appelle trémolo, une modulation de fréquence, vibrato. Une modulation de rapport cyclique donne un effet de chorus. Avec les synthétiseurs analogiques, on peut aussi moduler le timbre d’un son en appliquant la tension de modulation au filtre, le filtre aura sa fréquence de coupure qui changera périodiquement (voir ‘Ring Modulator’, un autre modulateur beaucoup plus complexe).

NOISE (bruit) : alors que le bruit est considéré comme un élément parasite dans le domaine de l'amplification, dans le synthétiseur, il apporte un élément de nature aléatoire et non musical (voir : Pink noise, Red noise et White noise).

NOISE GENERATOR (générateur de bruit) : générateur aléatoire produisant l’ensemble du spectre de fréquence – équivalent à un souffle. Il peut être utilisé en tant que générateur de son, le bruit blanc servant, par exemple, à créer des effets de vent, de vagues, de tonnerre, de ressac… Le bruit rose (pink noise) est un bruit blanc légèrement coloré, très utilisé dans les premières boîtes à rythmes analogiques des années 70 - sons de cymbale ou charleston. Sur certains synthés, on trouve également un bruit appelé « azure noise ».

PATCHBOARD (matrice de programmation) : accessoire indispensable pour la mise en œuvre des synthétiseurs analogiques modulaires. L’assemblage des modules se fait par l’intermédiaire de matrice. Les contacts sont établis par fiche ou par cordons terminés par fiches jack. À noter que le ‘patch cord’ est le câble servant à assurer la liaison entre les modules.

PINK NOISE (bruit rose) : bruit obtenu à partir d’un bruit blanc. Ce bruit est composé d’une infinité de fréquences, l’amplitude des composantes diminue au fur et à mesure que la fréquence augmente. Le Pink Noise est un bruit dont l’énergie dans une bande de fréquence d’une octave est constante. Puisqu’une bande de fréquence d’une octave située à 10.000 Hz est beaucoup plus large qu’une octave à 40 Hz, on conçoit bien la chute des fréquences hautes. La chute de niveau se fait à raison de 3 dB par octave. En savoir +.

PITCH (hauteur du son) : la commande de pitch sert à modifier la hauteur d’un son. Il peut s’agir d’un bouton d’accord servant à accorder la hauteur globale de l’instrument, d’une molette de modulation manuelle ou d’un pitch à ruban.

PITCH BENDER : Le pitch bender ou pitch bend est une commande (molette, roue, joystick), permettant de faire varier de façon continue la hauteur tonale d’un synthé. Le pitch bend est utile pour ajouter une modulation à un solo, par exemple avec des cuivres ou des basses. La plupart des claviers MIDI possèdent cette commande, située sur la gauche, à hauteur du clavier (plus rarement au niveau du tableau de commande). L'effet obtenu peut être comparé à celui consistant à pousser vers le haut une corde de guitare avec en plus la possibilité d'effectuer la même manoeuvre vers le bas. Outre une position centrale où elle revient automatiquement par l'action d'un ressort, la hauteur maximum attendue peut être programmée, d'un demi-ton à plus.

PORTAMENTO : voir Glide.

POTENTIOMETER (potentiomètre) : dispositif de commande indispensable dans tout synthétiseur. Le potentiomètre sert à corriger une tension d’une certaine magnitude. La tension de sortie est fonction de la position du curseur du potentiomètre, donc de son bouton de commande. La tension de sortie d’un potentiomètre est toujours inférieure à sa tension d’entrée. On distingue des potentiomètres à glissière (rectiligne) et des potentiomètres rotatifs (boutons). À noter qu’un clavier peut aussi être considéré comme un potentiomètre d’un style particulier, un ruban également.

PRESET (préréglé) : présélection ou programmation particulière se trouvant déjà mise en mémoire dans l'instrument par le constructeur. La fonction preset est très utile sur les synthétiseurs de scène en appelant un son différent très rapidement. Outre le fait de procurer un grand nombre de sons prêts à l'emploi, les presets peuvent servir de modèles pour la création d’autres sonorités qui seront mémorisées par dans l'instrument. Généralement, les presets ne sont pas modifiables, mais pas toujours. Dans le cas où ils le sont, l’instrument doit posséder une commande de réinitialisation permettant de retrouver tous les sons d’origine. Les sons présélectionnés peuvent être appelés par MIDI, à l’aide du code de changement de programme, ou program change. Une série de preset constitue une banque de sons. Le preset peut être loger dans une mémoire vive ou à demeure dans une mémoire morte (sons d’usine).

POLYPHONIC KEY PRESSURE (pression polyphonique) : nommée également polyphonic aftertouch et poly pressure, la pression polyphonique est un dispositif plus développée de l’aftertouch. Cette commande indique quelle touche, donc quelle note, continue d’être enfoncée après l'attaque. La quantité d'informations produites est beaucoup plus grande qu’avec le « classique » aftertouch. Cette fonction, peu employée et assez difficile à utiliser musicalement et ne se trouve que sur certains claviers maîtres ou synthés de haut de gamme.

RANDOM (aléatoire) : un phénomène aléatoire se produit erratiquement. Le bruit est par exemple une succession de signaux aléatoires. De fait, il n’est pas possible de savoir exactement le son qui va se produire à un instant déterminé. La nature aléatoire des signaux permet de créer des motifs musicaux aléatoires, ce qui permet d’obtenir des suites de notes sans mélodie particulière.

RATE (quantité) : on trouve cette inscription sur des commandes de générateur de signaux à très basse fréquence. Cette commande choisit la fréquence d’un générateur de modulation, le nombre d’impulsions par seconde ou par minute.

RED NOISE (bruit rouge) : on associe à la lumière une longueur d’onde et une fréquence. La lumière blanche composte toutes les fréquences. La lumière rouge est une lumière à basse fréquence, à grande longueur d’onde. Un bruit rouge sera un bruit à très basse fréquence, un bruit filtré dont toutes les fréquences hautes ont été enlevées. Ces générateurs de bruit sont utilisés pour la constitution de générateurs aléatoires.

RELEASE (deuxième chute) : dans une enveloppe de type ADSR, c’est la dernière partie qui correspond à la phase de disparition du son. Sa durée peut être réglée par potentiomètre.

RESONANCE (résonance) : cet effet bien particulier agissant sur le filtre du synthétiseur est appelée par ailleurs « facteur de qualité » ou «&nbs;Q ». On peut le comparer à un « accrochage » du type effet larsen, bien connu sur scène ; sauf qu'ici, on peut en contrôler la fréquence et l’amplitude. Si l’on pousse la résonance extrêmement haut, le filtre peut entrer en oscillation sur cette fréquence, ce qui en fait un générateur de son très particulier. La résonance peut servir, entre autre, à imiter des cuivres en réglant le facteur Q sur la fréquence de résonance des instruments, par exemple 1500 Hz pour la trompette, 600 Hz pour le trombone, 250 Hz pour le tuba, mais aussi pour les effets de wha-wha.

RIBBON CONTROLLER (commande à ruban) : la commande à ruban est une commande manuelle permettant de modifier la hauteur (ou tout autre paramètre) du son. À la place d’un classique potentiomètre, le curseur est remplacé par une « toile métallique » suspendue au-dessus d’une « piste » résistante. Lorsqu’on pose le doigt sur le ruban, le contact s’établit entre la piste du potentiomètre et la toile métallique. Ce type de commande – très différent dans l’usage du pitch-bend – permet de balayer très rapidement et de façon continue toute une gamme de fréquences.

RING MODULATOR (modulateur en anneau) : modulateur très particulier donnant des effets sonores typiques que l’on ne trouve que dans les synthétiseurs analogiques. Le modulateur en anneau peut éliminer en particulier la fréquence originale du son pour faire apparaître deux fréquences situées au-dessus et au-dessous de la fréquence originale. Le modulateur en anneau est utilisé comme générateur d’harmoniques lors de la reconstitution du son d’un instrument à percussion comme le gong ou tout autre instrument métallique. Le modulateur en anneau produit un son paraissant faux.

SAMPLE AND HOLD (échantillon et maintien) : la fonction électronique Sample and Hold consiste à prendre une tension, en général aléatoire, et à la conserver en mémoire le temps de son maintien. Une fois le maintien terminé, on reprend une autre tension et on renouvelle l’opération. Un clavier mettant en mémoire une tension de commande d’oscillateur utilise un système d’échantillonnage. Le fait d’appuyer sur la touche met en mémoire une tension qui correspond à la note ; une fois la touche relâchée, la note se maintient et il faut appuyer sur une autre touche pour changer de note.

SEQUENCER (séquenceur) : dispositif à mémoire qui permet de jouer des séquences de notes automatiquement. Le synthétiseur joue tout seul, ce qui permet de libérer le claviériste qui peut, pendant ce temps, jouer d’un autre instrument.

SUSTAIN (maintien) : alors que sur un orgue, le niveau du son est maintenu tant que l’on appuie sur la touche, sur un synthétiseur, c’est la section de l’enveloppe (ADSR) située après le premier transitoire, après la première chute (Decay), qui détermine le niveau du sustain. Sur certains claviers électroniques, le sustain correspond à un maintien de la note en fréquence avec une décroissance progressive du son lorsque la touche est relâchée.

TO HOST : connexion ordinateur permettant de relier directement l'instrument à l’ordinateur sans passer par la prise MIDI, ce qui évite l’achat d’une interface.

TRIGGER (gâchette) : chaque fois qu’une touche d’un synthétiseur est enfoncée, il y a génération d’un signal déclenchant des phénomènes transitoires : attaque, decay, etc. Le signal de déclenchement peut être commandé par un générateur T.B.F. autorisant la répétition d’une note (fonction repeat) ou la commande périodique du générateur d’enveloppe. Le générateur d’enveloppe se charge de mettre en forme le niveau d’une note et il faut que l’enveloppe débute lorsqu’on appuie sur la touche, c’est le rôle de cette « gâchette » qui est ici entièrement électronique.

TUNE (accord) : opération qui consiste à régler la hauteur de l’une des notes du clavier sur celle d’autres instruments (le diapason LA 440 Hz, par exemple). Une fois l’accord obtenu, toutes les autres notes sont justes. De fait, le clavier détermine une fois pour toutes les intervalles entre les notes.

VCF (contrôle du filtre par voltage) : Voltage Controlled Filter. Module d’un synthé analogique comprenant toute la partie filtre. Dans les synthés modulaires, ces circuits sont contrôlés par des tensions générées à partir du clavier. Dans le cas du VCF, la fréquence de coupure est commandée par une tension (1 volt/octave) générée par le clavier, et envoyée à l'entrée de contrôle du filtre.

VCO (contrôle du filtre par oscillation) : Voltage Controlled Oscillator. Oscillateur dont la fréquence peut être contrôlée par une tension. Un VCO peut générer plusieurs formes d’ondes : sinusoïdes (sons de flûtes purs), triangulaires (type flûtes en bois), rectangulaires (pianos, hautbois, bassons), dents-de-scie (cordes pincées, cuivres)...

VOLTAGE (tension) : c’est la base du synthétiseur analogique. Une pile délivre une tension, fixe ; suivant la pile, on obtiendra une valeur de tension donnée. La tension de commande d’un oscillateur peut au contraire varier de façon infinie ; grâce aux circuits électroniques, on peut faire varier des fréquences, des niveaux à partir de tension. Ainsi, une tension élevée donnera une fréquence de note élevée et bien évidemment une tension plus basse, une hauteur de note plus faible.

VOLTAGE CONTROLLED AMPLIFIER – VCA (amplificateur commandé par tension) : il permet de faire varier le niveau d’un signal audio par l’intermédiaire d’une tension. Plus la tension est élevée et plus le niveau est grand, plus elle est basse, plus le niveau sera faible. Si on met une tension de forme complexe, le niveau suivra cette force. Le VCA est commandé par le générateur d’enveloppe ; générateur qui donne une tension à l’image de la variation du niveau de sortie.

VOLTAGE CONTROLLED OSCILLATOR – VCO (oscillateur commandé par tension) : le VCO est le générateur de hauteur de note. Il délivre des oscillations électriques dont la fréquence est imposée par la valeur d’une tension continue ou lentement variable. Une évolution lente de la tension provoque une variation lente de hauteur du son ; une tension alternative à très basse fréquence superposée à la tension continue permet de créer un effet de vibrato. Les circuits de sortie de cet oscillateur permettent de distribuer au filtre un signal de forme donnée : dent de scie, signal carré, impulsions, sinusoïdes.

VOLTAGE CONTROLLED FILTER – VCF (filtre commandé en tension) : c’est l’un des éléments essentiels du synthétiseur analogique. Lors de l’évolution dans le temps d’un son, on peut observer une évolution du timbre. L’attaque correspond en général à un niveau important des harmoniques qui sont amorties plus rapidement que le fondamental. On envoie par l’intermédiaire d’un générateur d’enveloppe un signal, déclenché par l’enfoncement d’une touche et qui pourra donner une bande large au filtre lors de l’attaque, une bande plus étroite lors de la chute. Pendant le maintien, la bande passante du filtre restera constante. En multipliant les générateurs d’enveloppe, on pourra créer des variations de timbre indépendantes des variations de niveau.

WAVE FORM (forme d’onde) : On appelle forme d’onde un signal – un son – généré par un oscillateur. Les principales formes d’onde sont la sinusoïde, le triangle, les dents-de-scie, le carré et les impulsions. Chaque forme d'onde possède un contenu harmonique unique. Notons que dans les instruments actuels, les formes d’ondes sont devenues des échantillons avec des contenus harmoniques beaucoup plus complexes et parfois moins malléables que les formes d'ondes simples produites par les premiers synthétiseurs.

WAVE SHAPE : onde rectangulaire est composée d’un fondamental et d’harmoniques paires. Pour obtenir un timbre particulier, on utilisera des signaux de formes différentes : dent de scie, impulsions, etc.

WHITE NOISE (bruit blanc) : c’est le bruit contenant le plus de fréquences hautes. Son timbre est très clair, très aigu. Un tel bruit envoyé dans des enceintes acoustiques non prévues pour le recevoir risquent de voir leur haut-parleur d’aigu subir des détériorations. En savoir + : Le générateur de bruit blanc et rose.

Par E. Lemery

À CONSULTER

CRÉER UN SON AVEC UN SYNTHÉTISEUR ANALOGIQUE

LE FONCTIONNEMENT DU SYNTHÉ ANALOGIQUE TRANSFÉRÉ AU NUMÉRIQUE


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