LE SAVIEZ-VOUS ?



SONATE, CONCERTO, SYMPHONIE… QUEL RAPPORT ?

Sonate, concerto et symphonie ont comme similarité d’appartenir à la musique classique et de contenir plusieurs mouvements. Pourtant, à y regarder d’un peu plus près, sonate, concerto et symphonie ont bien des différences qui justifient leur existence…


LA SONATE EN PREMIER

À l’origine, la sonate est basée sur des danses anciennes alors que le concerto le plus ancien, de la fin du 16e siècle, repose sur la voix. C’est le concerto vocal ou ‘concerto da chiesa’ qui le premier magnifiera les œuvres religieuses vocales avec accompagnement instrumental. De son côté, la symphonie prend naissance avec les « grands compositeurs » du 18e siècle qui affichent leur détermination à démontrer tout leur savoir-faire. Haydn et Mozart seront les premiers à écrire les premières « grandes symphonies ».

© Berrufet

Au cours du 18e siècle, sonate, concerto et symphonie vont évoluer et se diversifier. La sonate est la première à faire bouger les lignes. Les mouvements de danses anciennes se transforment : l’allemande se transforme en allegro, la sarabande en adagio et la gigue en presto. À la fin, la sonate devient une pièce instrumentale unique dont les liens avec la danse ne sont qu’un lointain souvenir.

D’autre part, les compositeurs utilisent une forme musicale qui prendra plus tard, dans l’histoire de la musique, le nom de « forme sonate ». L’explication de l’usage de ce terme est que cette « forme sonate » est évidemment présente dans les œuvres appelées « sonates ». Toutefois, la « forme sonate » sous-entend une structure bien précise (thème, développement et réexposition) que l’on trouve également dans le concerto et la symphonie.

Beethoven, rendra obsolète sa structure fondatrice, la modifiant en profondeur comme en durée. Mais la plus grande révolution proviendra de César Frank qui inventera le concept de « sonate cyclique », basée sur une cellule musicale génératrice des différents thèmes de la pièce, comme c'est le cas avec sa Sonate pour violon et piano.


LE CONCERTO

Concernant le concerto vocal, celui-ci laisse place au concerto grosso. Les instruments « concertent » alors entre eux. Pour cela, l’orchestre se divise en deux parties : les instruments solistes ou concertino, et la masse de l’orchestre appelée grosso. Le meilleur exemple de concerto grosso sont les six Concertos brandebourgeois de J.-S. Bach.

L’ultime forme de concerto à s’imposer sera le concerto pour soliste, dans lequel l’orchestre ne s’oppose plus qu’à un seul instrument. Si Bach écrit les premiers concertos pour clavier, la période classique sera riche d’œuvres concertantes. On ne peut éviter de citer Mozart et Beethoven qui deviendront les piliers du genre. Puis, à l’époque du Romantisme, l’écriture des concertos répondra aux exigences des virtuoses d’alors, Liszt pour le piano et Paganini pour le violon.


BACH : 5e CONCERTO BRANDEBOURGEOIS

LA SYMPHONIE EN CONCLUSION

Beethoven est sans nul doute le compositeur qui a imprimé à la symphonie toute sa puissance en ajoutant de nombreux instruments. C’est lui aussi qui a conduit la symphonie à devenir une œuvre imposante dans sa durée ; l’exemple le plus saisissant étant « l‘Hymne à la joie » issu du dernier mouvement de sa 9e symphonie qui dure aussi longtemps que certaines symphonies de Mozart tout entières.

Ces symphonies inflationnistes lancées par Beethoven se poursuivront avec Tchaïkovski, Bruckner et Mahler. Au 20e siècle, en réaction au caractère monumental de ces œuvres interminables, Schönberg écrira une courte Symphonie de chambre pour quinze instruments seulement.

Piano Web (04/2020)


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