SUIVRE UNE MÉTHODE DE MUSIQUE, POURQUOI ?


LE COURRIER DES INTERNAUTES



Julien Pontier

Bonjour,

Je suis pianiste amateur, et en parcourant plusieurs de vos articles concernant l’enseignement, vous insistez sur le manque de suivi quand on utilise une méthode. Pourriez-vous m’en dire un peu plus. Au fait, votre site est super !


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QUAND LA MÉTHODE MANQUE DE SUIVI...

Merci pour le compliment ! Généralement, une méthode définit un cadre théorique avec un début et une fin. Aussi, pour répondre précisément à votre question, ce qui nous intéresse ici n’est pas le début, mais la fin de l’ouvrage, car c’est souvent au moment où la personne y arrive – si tenté qu’elle y arrive -, qu’elle cherche un nouveau moyen pour progresser. Or, la plupart des méthodes se déclinent en un seul volume, parfois deux. Au-delà, on ne parle plus à proprement dit de méthode, mais plutôt d’ouvrages pédagogiques se déclinant en plusieurs cycles ou matières. Habituellement, ce genre de programme s’adresse à des musiciens en phase de perfectionnement ou à des musiciens professionnels. Aux États-Unis, depuis très longtemps, la Juilliard School et la Berklee School Music éditent ce type d’ouvrage pour les étudiants en musique.


LE POURQUOI DES MÉTHODES DE MUSIQUE

La première des raisons qui justifie l’existence d’une méthode est sa destination. Dans la tête des auteurs, le « pour qui ? » devance bien souvent le « pourquoi ? » et le « comment ? ».

Ce « pour qui ? » désigne fréquemment le musicien débutant. Or, que recherche prioritairement celui-ci ? À assouvir un désir sans trop se prendre la tête, même s’il sait que pour y arriver, il devra consentir quelques efforts. Mais ce qui est regrettable, c’est que, même si la méthode employée est performante, tous les efforts du « bon élève » risquent de tourner court au bout d’une ou de deux années de pratique. Les auteurs le savent et en sont conscients !

Lorsque le débutant s’attaque à sa première méthode, il ne se pose pas la question du suivi. Il n’en est pas encore là. Pour le moment, la méthode n’est qu’un support, un champ de découverte et d’investigation qui va le conduire ou pas vers une pratique et des connaissances plus avancées. Il faut aussi que la méthode lui convienne. S’il apprend seul, sans l’aide d’un professeur, il prend le risque d’avoir une image faussée de l’ouvrage, et par rebond de l’apprentissage musical dans sa globalité. L’encadrement par un professeur, c’est aussi ça le suivi, et c’est diablement important !

Dans les écoles et les collèges d’enseignement général, un élève utilise plusieurs ouvrages pour passer de classe en classe. En musique, c’est la même chose. Si l’on souhaite obtenir un bon résultat, différents ouvrages doivent être utilisés, même plusieurs dans une même matière. Cette diversité est utile pour construire efficacement le musicien. La diversité des sources est un enrichissement pour celui qui apprend. Le suivi est de meilleure qualité, car l’enseignement devient alors plus solide en étant plus approfondi.

Le défaut majeur d'une méthode est d'être toujours dirigiste. Elle offre un cap et impose un code d’apprentissage auquel l’élève doit se conformer. Bien sûr, l’auteur y met généralement les formes pour rendre l’ensemble de l’ouvrage séduisant et attractif, surtout quand il s'adresse à des débutants. Aux yeux de l'utilisateur, le contenu de la méthode doit être simple et efficace, tout en se situant dans une fourchette de prix acceptable. Elle doit inciter la curiosité, susciter le désir, et par voie de conséquence son achat.

Par ELIAN JOUGLA (10/2013)


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LES MÉTHODES DE MUSIQUE QUE VALENT-ELLES ? (entretien)


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