VIDÉOS PÉDAGOGIQUES



MICHEL POLNAREFF, DÉBAT AUTOUR DE LA MUSIQUE CLASSIQUE

DÉBAT : Michel Polnareff presque à ses débuts, sans lunettes (entre autres) est en prise avec deux musiciens classiques, Christian Cheret et Martine Geliot. Ce minidébat, issu d'une émission du temps de l'O.R.T.F (Les jeunes invités de la musique - 1967) offre la possibilité à Michel Polnareff d'expliquer sa position, son regard et ses choix dans la musique.


MICHEL POLNAREFF DÉBAT AVEC CHRISTIAN CHERET ET MARTINE GELIOT

Ce pauvre Michel Polnareff, d'un ton bien gentil, tente de répondre de façon la plus sincère aux remarques concernant son passage de la musique "classique" à la musique de "variété", évoquant entre-autre un problème que je connais bien en tant qu'enseignant, le désir d'émancipation du musicien à l'adolescence : fuir les morceaux imposés… changer de cap et la volonté de devenir autonome en créant. De même, il parle de la marginalité comme d'un atout, pou montrer aux autres que cela ne rime pas avec échec.


PREMIÈRE PARTIE

Ce minidébat aborde des sujets qui mériteraient approfondissement : doit-il toujours exister une fracture entre les différents courants artistiques ? Doit-on les opposer ou les comparer ? Est-ce que la vision, la valeur de l'art chez l'artiste doit-être différente de la position du public ?

Aujourd'hui, plus de 50 ans après, tout cela a-t-il changé ? Ces questions sont toujours sans réponses, parce que d'une façon générale l'artiste est individualiste et à tendance à se "cloisonner" dans son univers, qu'il soit classique, variété, jazz ou autres. Prendre la musique comme une entité est bien difficile. Il est plus facile de la morceler. Cela donne un moyen à l'auditeur lambda d'y voir plus clair et par conséquence de cataloguer l'artiste dans un domaine précis et pour l'artiste un moyen de fidéliser un public. Tout le monde s'y retrouve. Même dans le dérivatif, l'homme a besoin de sécurité existentielle.


SECONDE PARTIE

On oublie trop souvent que la musique, c'est la découverte, qu'il faut donc oser et faire preuve d'ouverture et de sensibilité. Que se passerait-il si tous les artistes sans exception, demain, décidaient de ne jamais produire ce que le public attend d'eux ? Posez-vous la question et vous verrez qu'il est difficile d'y répondre.

La grande majorité des artistes se piègent tout seul et entraînent avec eux leur public. L'artiste reconnu qui a franchi un jour la ligne blanche, qui a osé surprendre, est vite revenu dans le rang. Aujourd'hui, encore plus qu'hier, il faut beaucoup de courage à un artiste pour se rebeller contre lui-même... devenir un artiste "révolutionnaire" est très difficile, à moins d'accepter de rester constamment sur la touche, incognito garanti.

Certains artistes actuels croient au pouvoir médiatique de l'Internet. Des dizaines de sites sont spécialisés dans la promotion d'artistes plus ou moins "professionnels". Mais l'Internet ne change rien au fond, cela évite surtout à certaines personnes bien placées ou influentes de se déplacer pour rencontrer l'artiste. C'est la promotion de l'artiste en "boîte" … non, je m'excuse… je voulais dire… en ligne. Comme on "zappe" les chaînes télévisées, on "zappe" l'artiste. Celui-ci devient un individu "transparent" et le contact réel s'évapore. L'Internet devient alors pour l'artiste une carte de visite noyée parmi des milliers d'autres.

Par ELIAN JOUGLA


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