VIDÉOS PÉDAGOGIQUES



VICTOR BORGE, PIANISTE ET CHEF D'ORCHESTRE (PARODIE)

L'humour, une fois de plus, vient se loger dans la musique classique. Lors d'un concert, devant un public conquis, le pianiste Victor Borge déploie ses étourderies de chef d'orchestre à la tête du "Boston Pops Orchestra". Les musiciens qui l'entourent se prêtent au jeu avec un certain plaisir, visiblement amusés par cette parodie dans laquelle la direction d'orchestre est mise à mal.


DERRIÈRE LA RESPECTABILITÉ DU CHEF D'ORCHESTRE

Habitué à offrir aux spectateurs venus l'applaudir son talent de pianiste, Victor Borge est également un fin observateur du monde classique et de ses conventions. Durant ce pastiche, il met en évidence le rôle joué par la gestuelle du chef d'orchestre et tout le cérémonial qui l'entoure.

Cela débute par les feuilles de la partition disposées maladroitement et n'importe comment sur le pupitre avant de provoquer, à l'aide de sa baguette de direction, de faux départs ou des tenues de notes qui se prolongent éternellement, jusqu'au renvoi du premier violon qui tente de prendre l'initiative. Bien entendu, la complicité de l'orchestre est totale, loin d'être improvisée ; le dynamisme de la musique interprétée ajoutant un brin de folie supplémentaire à cette parodie bon enfant.


VICTOR BORGE À LA TÊTE DE L'ORCHESTRE BOSTON POPS (1986)

À PROPOS DE VICTOR BORGE

© Av Jesper Jurcenoks/𝒲 (snl.no) – Victor Borge, 1990.

Né à Copenhague en 1909, c'est essentiellement aux États-Unis qu'une vaste partie de sa carrière s'est déroulée. Sur le ton de la comédie, on doit à ce musicien quelques interprétations savoureuses d'œuvres classiques. Cet humour, tout en décalage et conduit d'un ton sérieux, le rapproche d'un autre pianiste coutumier du fait, Dudley Moore. Ses sympathiques détournements visant à mélanger la musique classique et la comédie, lui vaudront le surnom de « Prince-clown du Danemark ».

Jeune pianiste prodige, Victor Borge aura pour maître quelques sommités : Victor Schiøler (en), Frederic Lamond, Ferruccio Busoni ou encore Egon Petri. Si tout le destine à devenir un concertiste dans les années 1920, sa nature, imbue d'un don pour jouer la comédie, va progressivement prendre le dessus et orienter sa carrière d'une façon inattendue en intégrant habilement l'humour dans un domaine, le classique, qui en manque terriblement.

Fuyant l'envahisseur Nazie dont il se moquait, il rejoint les États-Unis en 1940. Sur le sol américain, il prend le nom de Victor Borge et réussit en peu de temps à imposer son personnage loufoque autant sur scène qu'à la radio, avant d'être invité par le cinéma. Ses interventions, théâtrales à souhait, iront du pianiste distrait à celui de l'interprète qui transforme une pièce du répertoire classique en un standard de jazz.

Néanmoins, derrière les facéties du musicien faussement maladroit, Victor Borge abordait ses spectacles avec un grand professionnalisme, ne laissant que fort peu de place à l'improvisation. En tant que chef d'orchestre, ses compétences musicales seront sans fausses notes, ce qui lui permettra d'être à la tête de différentes formations, dont l'Orchestre symphonique de Chicago et les philharmoniques de Londres et de New York. La télévision lui fera également les honneurs, comme le démontre la vidéo présente sur cette page datant de 1986.

par PATRICK MARTIAL (Paino Web – 12/2023)


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