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LES NOTES DE MUSIQUE : TIMBRE, HAUTEUR, DURÉE, INTENSITÉ

Les notes sont indispensables à toutes les musiques. Grâce à elles, nous pouvons réinventer la musique en remontant très loin dans le passé. Les notes sont utiles pour jouer des gammes comme des accords. Elles sont le reflet d'un langage puissant, apte à définir une musique, à l’interpréter et à conduire les pas du compositeur, de l’improvisateur comme de l'interprète.


UNE NOTE, UNE HAUTEUR

Les notes se succèdent pour définir des échelles musicales basées sur des intervalles précis. Selon les origines et les traditions, chaque échelle musicale nous permet de faire la différence entre une musique africaine, asiatique ou européenne. En occident, nous utilisons une échelle musicale qui repose sur 7 notes : do, ré, mi, fa, sol, la, si.

Pour que tous les musiciens puissent jouer ensemble, il est nécessaire de définir une hauteur de note ‘étalon’. Cette note de référence est le diapason (le LA 440 Hz). Pour l’entendre, il suffit de décrocher son téléphone (fixe) et d’écouter la tonalité.

Toutes les autres notes dépendent de l’exactitude de cette hauteur. L’expression ‘Accorder ses violons’ prend ici sa juste mesure. Des musiciens qui seraient incapables d’accorder leur instrument commettraient l’irréparable au moment de jouer. Fort heureusement, pour simplifier la tâche des musiciens, de nombreux instruments émettent des notes dont les hauteurs sont préalablement définies ou imposées sans hauteur précise, comme certaines percussions.

La hauteur de la note va définir un son plus ou moins aigu, situé plus haut ou plus bas dans l’échelle musicale. Détail technique, sa hauteur est assimilée à une fréquence (comme le LA qui vibre à 440 Hz par seconde). Plus une note est aiguë et plus sa vibration est élevée. Si la plage de fréquence d’un piano se situe entre environ 50 et 6 700 Hz, notre oreille nous permet d’entendre des sons couvrant une étendue plus vaste (théoriquement entre 20 et 20 000 Hz).

Outre la hauteur, trois autres paramètres sont utilisés pour définir une note : sa durée, son timbre et son intensité.


LA DURÉE DE LA NOTE

Si la durée d’une note ne modifie pas sa hauteur, elle modifie le caractère d’une mélodie ou l’identité d’un accompagnement rythmique. De même, suivant sa durée et les instruments utilisés, la note introduit une autre notion essentielle au caractère d’une musique : sa chute sonore naturelle.

Sur ce plan-là, l’orgue et le piano sont à l’opposé. La note du piano, en ‘mourant’ au bout de quelques secondes, s’oppose à celle de l’orgue, qui dure de façon éternelle tant que le doigt reste appuyé sur la touche. Ce simple constat implique pour le pianiste et l’organiste une approche technique sensiblement différente (accompagnement rythmique, utilisation des silences...).


LE TIMBRE DE LA NOTE

Une même mélodie jouée par un piano, une trompette, un violon ou une voix aura une couleur différente. Notre perception de la mélodie prend pour identité le timbre de l’instrument qui la joue. Il est donc important qu’en fonction de la mélodie, de sa hauteur et de la durée de ses notes, le timbre de l’instrument s’adapte également à sa personnalité. Une mélodie portée par un instrument à contre-emploi aura souvent pour effet de diminuer son impact émotionnel. Les transcriptions ne sont pas toujours des adaptations heureuses !


L’INTENSITÉ DE LA NOTE

L’intensité, c’est la nuance, c’est le caractère de la note, doux ou puissant. Élément indispensable pour donner du caractère à la musique, elle traduit aussi les sentiments du musicien au moment de l’interprétation.

Ci-dessus, un extrait de la bagatelle en fa majeur de Beethoven. Les indications de nuances (p, f, crescendo) et de phrasés (utilisation de la liaison) sont écrites pour aider le pianiste dans son interprétation, mais également pour respecter l'esprit de la composition et celui de son auteur.


NB : la majorité des instruments sont aptes à reproduire les nuances de jeu du musicien. Cependant, l’orgue et quelques synthétiseurs ‘vintages’ soulignent leurs différences en étant insensibles à la dynamique d’enfoncement des touches. Que l’on appuie doucement ou avec vigueur sur la touche, l’intensité sonore de la note reste la même.


LA NOTE POUR FINIR

En occident, la partition traduit trois de ces quatre paramètres : la hauteur de la note est définie par sa position sur la portée ; les figures telles que la ronde, la blanche, la noire, etc. indiquent sa durée, tandis que des indications comme le ‘p’, le ‘f’, le crescendo, informent le musicien sur l'intensité des notes lors d'un court passage. Reste le timbre, qui ne peut être défini de façon précise sur une partition, sauf sa destination : partition pour piano, pour flûte, pour clarinette, etc.


Par ELIAN JOUGLA

- SOMMAIRE DES LEÇONS GRATUITES -

1 - ARRANGEMENT
2 - ÉVEIL MUSICAL
3 - HARMONIE
4 - IMPROVISATION
5 - PIANO ET TECHNIQUE
6 - RYTHME
7 - SOLFÈGE/THÉORIE
8 - PROGRAMMATION & LOG.
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