UTILISATION DES MESURES IRRÉGULIÈRES
Contrairement aux mesures simples et composées, les mesures « irrégulières » ou « asymétriques » ne sont pas divisibles ni par deux, ni par trois. Même si leurs usages restent modérés, elles ne doivent pas être ignorées.
Les plus usitées sont celles à 5 et 7 temps et, plus rarement, à 11 et 13 temps.
Quand la pulsation rythmique l’autorise, et pour faciliter leur interprétation, il est d’usage de subdiviser les mesures irrégulières. Prenons deux exemples…
1 - Une mesure en 5/4 : cela signifie en théorie qu’elle comprend pour chaque mesure 5 noires. Imaginons à présent une pulsation rythmique régulière qui se décomposerait ainsi pour chaque mesure : 2 noires suivies de 6 croches.
Cette mesure en 5/4 pourrait être décomposée en deux mesures virtuelles : la première à 2 temps (les 2 noires) et la seconde à 3 temps (les 6 croches). La mesure se comptera ainsi : UN, DEUX – UN, DEUX, TROIS.

Passé l’anacrouse, les trois mesures en 5/4 du morceau de jazz « Take Five » montre clairement un découpage rythmique en deux parties : 3 temps et 2 temps.
2 - Une mesure en 7/8 : cela signifie en théorie qu’elle comprend pour chaque mesure 7 croches. Imaginons à présent une pulsation rythmique régulière qui se décomposerait ainsi pour chaque mesure : 6 doubles-croches suivies de 4 croches.
Cette mesure en 7/8 pourrait être également décomposée en deux mesures virtuelles : la première à 3 temps (les 6 doubles-croches) et la seconde à 4 temps (les 4 croches). La mesure se comptera ainsi : UN, DEUX, TROIS – UN, DEUX, TROIS, QUATRE.
Il arrive parfois que l’on associe des accents sur le premier temps de chaque division virtuelle, comme le montre l’exemple ci-dessous.

par ELIAN JOUGLA