LE REPÉRAGE DES ALTÉRATIONS AU PIANO
Concernant le repérage des altérations sur le clavier, le principe repose sur une logique fort simple. Quand une touche noire est adjacente à une touche blanche qui se situe à sa gauche, la note est « diésée » (#) et, à l’inverse, quand elle se situe à sa droite, elle est « bémolisée » (b).
Toutefois, une simple observation du clavier nous indique que nous avons 5 touches noires pour 7 noms de notes. L’explication de cette différence s'explique dans l’organisation des touches. Pour en savoir + consultez cette page : Les touches blanches et noires du clavier
Tout comme les touches noires du piano, celles qui sont blanches peuvent être aussi le résultat d’une altération. Les notes do, ré, mi, fa, sol, la, si, ne sont pas toujours dotées d'une unique identité. En déchiffrant une partition, il arrive de rencontrer de temps en temps des notes comme si #, do b ou mi #. En conséquence, et en suivant la logique des notes adjacentes, l'utilisation de touches blanches devient obligatoire. À titre d'exemples :
- 1. La note do b correspond à la touche blanche de la note si.
- 2. La note mi # correspond à la touche blanche de la note fa.
Ce sont des règles d'harmonie qui obligent de temps en temps à « diéser » ou « bémoliser » une ou plusieurs notes. Pour le moins atypique, ces principes d'harmonie dicteront par exemple l'emploi de la note mi # en lieu et place de la note fa ou le contraire.
LES NOTES ENHARMONIQUES
Comme vous pouvez le voir sur le schéma ci-dessous, une même touche noire (ou blanche) peut porter deux noms différents, dièse ou bémol. Par exemple, la note se trouvant entre la et si peut être considérée soit comme un la # soit comme un si b. Cet exemple nous montre trois notes dites « enharmoniques », c’est-à-dire qu’une même touche du clavier possède deux identités possibles.

Au premier abord, étant donné que les deux équivalents enharmoniques d'une même note sont interchangeables et correspondent à la même touche, ils pourraient être utilisés indifféremment, or choisir une note « diésée » à la place d’une note « bémolisée » (et inversement) n’est pas sans conséquence. Pour saisir comment s’opère le choix, consulter la leçon sur les altérations
LES ÉQUIVALENCES ENHARMONIQUES
Voici la liste des neuf équivalences enharmoniques possibles sur le mode majeur.
Do b = Si
Do # = Ré b
Ré # = Mi b
Mi # = Fa
Fa b = Mi
Fa # = Sol b
Sol # = La b
La # = Si b
Si # = Do
Vous remarquerez que dans une partition, la position de la note sur la portée change selon son identité enharmonique, ce qui est logique puisqu'elle change également de nom.
L’intérêt des notes enharmoniques ne sautera certainement pas aux yeux de celui qui débute au piano. Cependant, il est important de signaler qu'elles jouent un rôle quand on utilise les gammes, les intervalles, les accords et les tonalités. Si vos connaissances théoriques sont bien acquises, vous devriez être capable de choisir lors de l’écriture d’une composition ou d’un arrangement l’altération qui convient : dièse ou bémol.
À CONSULTER
La position des notes au piano
Par ELIAN JOUGLA