LE PIANO AU CINÉMA



SOLO OU L’HISTOIRE DE MARTIN PERINO, PIANISTE VIRTUOSE

Synopsis. Martin est un pianiste virtuose et compositeur argentin qui est depuis quatre ans un des patients de l'hôpital psychiatrique El Borda situé à Buenos Aires. Absorbé par la création de sa prochaine œuvre "Enfermaria", l'artiste essaye de faire face à sa maladie et de retrouver, peut-être, une vie normale hors de l’hôpital.


SOLO - ACID CANNES 2019 (bande-annonce)


SOLO : LA CRÉATION FACE À LA FOLIE

Au cours du festival de Cannes 2019, un film sélectionné par l’Association du cinéma indépendant (ACID) a été présenté : « Solo » de Artemio Benki, dont la résonance prenait corps dans un hôpital psychiatrique, El Borda, situé à Buenos Aires en Argentine. La caméra d'Artemio Benki est allée à la rencontre de Martin Perino, un pianiste concertiste qui occupe les lieux depuis quatre ans.

L’homme est encore fort jeune, mais son corps est déjà fatigué par les traitements. À El Borda, les gens l’ont amicalement surnommé « le maestro ». Absorbé par la création de sa prochaine œuvre "Enfermaria", Martin est partagé entre le désir de travailler son instrument, de se produire et la volonté de sortir de sa prison afin de goûter à une liberté retrouvée.

Le documentaire « Solo » tente d’établir un lien entre ces deux désirs, ne sachant au fond laquelle de ces deux positions est la plus désirable ou la plus ‘normale’ pour le pianiste.

Martin Perino a été interné parce que son extrême sensibilité, conjointement associé au travail de l’instrument et à la composition, l’on conduit progressivement à devenir un être paranoïaque et schizophrène. Devant la caméra, il s’en explique longuement, l’objectif révélant l’être dans sa sombre inquiétude, sa solitude et la peur de lui-même quand le doute s’installe.

Totalement absorbé dans un passé qu’il cherche à recomposer. Le temps de l’enfance et du petit prodige qu'il était semblent insaisissable. Tandis que son regard s’accroche aux regards des autres pour comprendre qui il est vraiment, la caméra montre ses mains tapotant sur un piano imaginaire. De cette attention extrême et délicate portée à cet étrange pianiste ressort toute la magnificence et le charme de ce documentaire signé Artemio Benki.

Sans chronologie apparente et sans autre souci que d’assembler quelques éléments fragiles d’une personnalité en quête d’affirmation de soi, la question qui sous-tend ce film est celle de la création face à la folie, de l’art qui conduit à la névrose ou pire encore. Le pianiste cherche son chemin, ne sachant s’il doit fuir la vie en société, ses concerts ou se replier entre les murs de cet hôpital qu’il connaît trop bien.

Martin Perino a-t-il trouvé la réponse ou la trouvera-t-il un jour ? Face à ses interrogations, face à autant de doute existentiel, Martin nous interroge sur ce qu’est la normalité. Est-elle une chose établie ou ses frontières sont-elles à repenser en fonction des individus ?


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